25 Juil

Grand Carrefour de Koumassi : Ce qui se passe entre les chauffeurs de wôrô-wôrô et les policiers

Les nouvelles autorités municipales de Koumassi ont réussi à déloger les animateurs des lieux de stationnement au grand carrefour, au prix d’une longue opération coup de poing, en début de mois de juin 2019. Dans la foulée, elles ont produit un arrêté pour, officiellement, mettre fin aux activités des nombreux syndicats et leurs suppôts, les gnambros (bras armés).

Pour faire appliquer cette importante décision, la municipalité de Koumassi s’est attachée les services des forces de l’ordre, en l’occurrence les éléments d’intervention de la Police nationale, qui ont fait un déploiement massif et dissuasif.

Cette détermination et la rigueur du début ont fait place à des comportements, aujourd’hui décriés par des usagers. Il s’agit du racket dont se plaignent des chauffeurs des taxis intercommunaux banalisés et des chauffeurs de minicar. « Les policiers nous font charger et prennent pour eux », nous révèle Kassi T. qui dessert la commune de Cocody. Celui-ci explique que pour chaque chargement, le chef du dispositif reçoit la somme de cinq cents (500) francs Cfa . « C’est mieux que les gnambros (syndicaliste) qui prennent 1500 francs le matin et 400 francs par voyage », se réjoui-t-il.

Pour s’assurer de la véracité des allégations de M. Kassi, nous nous presentons, le vendredi 19 juillet 2019, sur l’ancien site jusque-là interdit aux stationnements. Il fait tranquillement le plein de son taxi. Un élément d’une compagnie républicaine de sécurité se fait remettre la somme de 500 francs.

Dans le sens Koumassi-Port-Bouët, quasiment le même scenario. Le samedi 20 juillet 2019, des policiers stagiaires sont ‘’envoyés’’ vers les chauffeurs des mini-cars et sans gêne, ils récupèrent les 500 francs avec eux ou leurs apprentis, après chaque chargement.

Pour rester indiscret, un élément procède à la récupération des pièces afférentes aux véhicules. Un porte-parole des chauffeurs se charge de collecter la somme nécessaire, pour aller récupérer les pièces bloquées. « C’est fluide, il n’y a pas de bagarre. En plus, ils (policiers) nous surveillent », semble accepter Assamoi, chauffeur de minicar, avec qui nous avons échangé, le dimanche 21 juillet 2019.

Pour ceux des chauffeurs de taxi qui se sont mis du côté de Marcory en face de l’ancien lieu de stationnement, ils sont également « surveillés » par des policiers.

« Faux ! », nous a rétorqué un élément des forces de sécurités, qui a vu d’un mauvais œil notre présence, (pour ne pas dire plus)

Les gnambros ne sont plus au grand carrefour de Koumassi, mais pas grand-chose a changé.

M’BRA Konan

Source: linfodrome

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