«Moi vendu ! Vous savez, j’ai trop entendu ce genre de propos. Et je crois que ceux qui les propagent ne meconnaissent pas très bien. Parce que je suis un artiste constant. Autant je fustige certains comportements, autant également je dois avoir l’humilité de reconnaître un travail bien fait. Si le lièvre court vite, il faut le reconnaître. Et ce monsieur, il faut reconnaître qu’il travaille bien», dixit Zouglouman Lago Paulin. Ces propos, il les a tenus lelundi 8 avril 2013, en réaction aux accusations portées contre lui relativement à son dernier single intitulé ‘’Etat des lieux’’ qui dresse un tableau reluisant des deux années de gestion du Président Alassane Ouattara.
Aussi, tout en s’offusquant de ces allégations qui le traitent d’artiste ‘’vendu'', n’a-t-il pas manqué de clarifier : « Je ne suis ni ‘’vendu’’, ni ‘’acheté’’. Je suis un artiste libre de ses choix. Et je tiens à préciser que mon album n’a jamais été financé par la présidence de la République. Elle n’est pas mon producteur. Je l’ai produit moimême. En deux semaines, nous avons écoulé 4 mille CD». Et de se réjouir en ces termes : « ça marche vraiment. Je peux même dire que ça court ».
Connu pour ses textes engagés, le transfuge du groupe System Gazeur, un des précurseurs du Zouglou, avait fait tilt dans les esprits des Ivoiriens avec son précédent album lors des élections présidentielles. « On est fatigué eh eh eh de tous cela on nous prend pour des cobayes…Chez moi à Yopougon aux alentours du Chu, les corbillards sont garés. On vend cercueil à côté. Comment un malade, transporté dans une ambulance qui voit çà peut-il s’en sortir ? Il y a un esprit de mort qui rode dans le coin ». Ce couplet extrait de la célèbre chanson ‘’On est fatigué’’ lui avait valu d’essuyer le courroux des partisans de l‘exChef d’Etat, Laurent Gbagbo. Notons que le single ‘’Etat des lieux’’, sorti, récemment, vient en prélude à l’opus que Lago Paulin s’apprête à mettre dans les bacs.
DIARRA Tiémok
Soir Info