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Le maire de Ferké est un sauveur de jeunesse. Il a permis à deux jeunes filles d'éviter de subir les souffrances d'un mariage forcé, et se dit prêt à les aider à poursuivre leurs études, afin qu'elles atteignent leurs objectifs.

Alain Blidia Ouattara, le maire de Ferké, a fait avorter le projet de mariage d'une élève de 15 ans, admise en classe de quatrième au lycée moderne de la ville, en décidant de prendre en charge sa scolarisation. Âgée de 15 ans, K. A.M. est admise en classe de 4ème pour l'année scolaire 2017-2018 avec la mention tableau d'honneur et Félicitations.

En effet, K.A.M s'est fait remarquer par ses excellents résultats scolaires avec des moyennes de 17,23 ; 15, 83 et 16,20 respectivement aux premier, deuxième et troisième trimestres de l'année scolaire 2016-2017.

Si cette performance semble la prédestiner à de bonnes études et une bonne carrière en fin d'études, sa famille était jusque-là déterminée à changer son destin en la préparant comme l'épouse d'un de ses cousins.

En 2015, lorsqu'à 13 ans, elle obtenait son entrée en sixième, elle avait été promise en mariage par ses parents sous prétexte qu'ils ne pouvaient plus subvenir aux frais d'études. Mais, des membres de L'ONU-CI (mission des Nations unies en Côte d'Ivoire) et des enseignants ont réussi à convaincre les parents de renoncer à leur projet. Deux ans après, le projet est remis sur table.

Selon nos sources, la cérémonie de mariage était programmée pour l'après-Tabaski, c'est-à-dire début septembre, pendant ces vacances scolaires. Alerté, le mercredi 9 août, le maire Alain Blidia Ouattara a instruit la direction régionale des affaires sociales, à l'effet de prendre contact avec les parents et promis de les recevoir une fois à Ferké.

Alors que l'on espérait que cette démarche allait calmer les ardeurs, des sources nous font savoir que le passage du responsable du centre social au domicile familial le vendredi 11 août 2017, a accéléré les préparatifs du mariage. Une fois informé de cette nouvelle, le maire a instruit le deuxième adjoint au maire de régler cette affaire avec célérité.

Après une visite accompagnée de deux agents de police et une rencontre à la Mairie, dirigée par le deuxième adjoint au maire, le Colonel Sanogo Yacouba, les parents ont fléchi, mais disent ne pas avoir de moyens pour assurer la scolarité de la jeune fille. Face à un argument moins convaincant, le maire a pour sa part promis de prendre en charge les études (scolarité et fournitures) de la jeune fille.

Comme cette année, en 2015, le maire avait fait avorter le projet de mariage d'une élève de 13 ans et admise en classe de quatrième au lycée moderne de la ville, en décidant de prendre en charge sa scolarisation. En 2017, cette dernière a obtenu son BEPC et souhaite faire des études en comptabilité. Une fois encore, le maire l'accompagne afin qu'elle puisse poursuivre son rêve■

Gnahoré David
Avec Sercom
Source : L’Expression