23 Mar

Son mari censé être à Yamoussoukro se retrouve parmi les victimes de Bassam. Elle quitte la maison et menace de divorcer

 

Au-delà de l’émotion suscitée aussi bien au plan national qu’international, l’attentat de Grand-Bassam survenu dans l’après-midi du dimanche 13 mars 2016, a secoué le foyer de certaines des victimes, notamment Léonard K (nom d’emprunt).

 

Pour cause de relations extra conjugales, Léonard. K s’est retrouvé sur le lieu du drame au nombre des victimes, plutôt qu’à Yamoussoukro (la capitale politique ivoirienne située au centre de la Côte d’Ivoire, précisément à 230 km), où il était censé être selon son épouse.

 

Cadre dans une société de téléphonie à Abidjan, il rentre du travail le vendredi 11 mars, et informe Hélène A, son épouse, d’une «importante mission de 48 heures» à Yamoussoukro.

 

Madame ne formule aucune objection et s’emploie même à préparer le sac de voyage de son époux. Tout est allé pour le mieux jusqu’à ce surviennent les attaques terroristes dans les hôtels , ainsi que sur la plage de la cité balnéaire de Grand-Bassam.

 

Paisiblement installé en galante compagnie ce dimanche 13 mars 2016, en bordure de mer, à Grand-Bassam, sous le doux soleil tropical, L. K et sa petite amie se retrouvent subitement entre des tirs nourris des djihadistes. C’est la débandade totale à la plage.

 

«Dans le sauve-qui-peut, lui et sa copine se sont perdus de vue. Dès qu’il a été désormais à l’abri du danger, il a dit qu’il ne sentait plus son pied droit. C’est alors qu’il a compris qu’il s’est pris une balle dans la jambe droite qui saignait abondamment. Il ne pouvait plus marcher ; aujourd’hui, il se retrouve hospitalisé à la Pisam (Polyclinique sainte Anne-Marie), à Cocody.

 

Dans la débandade, il a laissé ses portables à la plage. C’est lorsque je l’ai plus tard appelé que quelqu’un au bout du fil m’a dit qu’il faisait partie des blessés de l’attentat de Grand Bassam et de fil à aiguille, je l’ai retrouvé à la Pisam.

 

Lorsque j’ai annoncé la réalité des faits à son épouse qui n’en croyait pas à ses yeux, elle est tombée dans les pompes car pour elle, son mari était bel et bien en mission à Yamoussoukro. C’est donc la rage au cœur qu’elle lui a rendu une brève visite à la Pisam. Elle lui a dit qu’elle attend qu’il guérisse pour demander le divorce. Actuellement , elle a quitté la maison avec leurs deux enfants » , témoigne un ami de la famille.

 

Claude Dassé
Source: apr-news.fr

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