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24 Jui

Yopougon-Selmer : Les maquis de la "Rue des princes" rasés

Trois ans après la destruction de la célébrissime ‘‘Rue Princesse’’ jadis fleuron des noceurs abidjanais, les autorités ivoiriennes via la mairie de Yopougon ont jeté leur furia hier mardi 23juin sur la ‘‘Rue des Princes’’ joux- tant le complexe sportif Jesse Jackson.

 

Longue d’un peu plus de 500 mètres dans le quartier Yopougon-Selmer. Ce sont plusieurs ''maquis '' (buvettes), bars, caves, restaurants autres commerces de cette rue qui ont été ravagés par les bulldozers. Selon les informations, tout s’est accéléré dans cette opération qui a surpris la plupart des propriétaires interrogés.

 

Une tenancière de maquis qui a requis l’anonymat a expliqué qu’elle n’a reçu aucune mise en demeure. Seulement, dit-elle, face aux rumeurs incessantes de démolition depuis la semaine dernière, une déléga- tion des propriétaires de maquis s’est rendue à la mairie de Yopougon où elle s’est entretenue avec le maire Koné Kafana. Ils auraient plaidé pour un sursis à exécution mais en vain.

 

C’est seulement 24 heures après cette tentative de négociation que les bulldozers sont entrés en action aujourd’hui. Ils n’ont pas fait dans la dentelle. Les célèbres maquis « Vélodrome » et « Yorogang » sont tombés sous les pelles des Caterpillar.

 

Face à cette destruction subite, nous avons joint au téléphone Mobio Abelo F. Arsène dit Jordan, président du Syndicat national des Tenanciers des Etablissements de Nuits de Côte d’Ivoire (Synaten-CI), pour savoir si avant cette démolition une mise en demeure leur avait été signifié en bonne et due forme.

 

Le président du Synaten-ci, s’est dit déçu : «Nous avons gros sur le cœur, c’est incompréhensible ce qui s’est passé», a –t-il lâché, avant de nous promettre de dire sa part de vérité sur le sujet aujourd’hui.

 

Finis donc les décibels de son, finis les va-et-vient des serveuses et DJ, finis les appels à la clientèle des vendeuses d’attiéké au poisson ou poulet braisé qui avaient pignon sur rue à cet endroit. C’est le calme plat et la désolation qui règnent désormais. Ce sont des milliers de personnes qui perdent ainsi leur gagne-pain et qui entrent dorénavant dans la famille du chômage.

 

Sylvain Dakouri

Le Nouveau Courrier

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