08 Avr

CAN 2015 / Après leur sacre : Les Éléphants réclament leurs primes

Où sont passées les primes des joueurs et de tous les membres du staff des Éléphants footballeurs de Côte d'Ivoire ? Une question qui reste pour le moment sans réponse. Puisque depuis deux mois et la fin de la campagne victorieuse des Éléphants en Guinée Équatoriale, les ''ayants-droit'' restent sans nouvelles de leurs primes de la demi-finale et de la finale estimées entre 500 et 700 millions de FCfa.

Selon nos sources, le ministre Alain Lobognon se serait étonné qu'une certaine rumeur veuille faire mention de ces impayées. En effet, un agent du ministère nous a confié par téléphone, hier mardi 7 avril 2015, que dans un courrier en date du 17 mars 2015, adressé par le ministre à la Fif pour connaître les noms et les montants, n'a eu aucune réponse.

Pourtant, dans un entretien accordé à un confrère, Alain Lobognon soutient que, pour la première fois, les ressources financières ont été gérées par lui-même, afin de s'assurer que l'argent va là où il devrait être. Or, face aux difficultés que le ministre faisait pour décaisser les 3,5 milliards demandés par la Fédération ivoirienne de football (Fif) pour cette 30e Can, le président de la Fif, Sidy Diallo s'était directement adressé au président de la République, Alassane Ouattara qui a mis les fonds à disposition.

Mais la Fif, lors d'une conférence de presse le 12 décembre 2014, à travers son premier vice-président, Sory Diabaté avait propsé que ''les fonds qui seront dégagés soient mis à la disposition du régisseur''. C'est ce qui a été fait. C'est donc au régisseur, un agent du ministère de l'économie et des finances, détaché auprès du ministère des sports, Yapi Patrick, qu'il revenait de payer les primes.

Nos tentatives pour joindre ce régisseur pour connaître sa part de vérité sont restées vaines. Mais on se souvient également que lors de cette conférence de presse, Sory Diabaté avait expliqué que chaque fois qu'une proposition de budget est faite, le ministère fait des ajustements. Et c'est la monture finale, après cet ajustement, qui est présentée en conseil des ministres.

Ainsi à titre d'exemple, pour la Can de 2013, la Fif a présenté un budget de 3 milliards 812 millions, mais le budget adopté était de 4 milliards 378 millions de FCfa. La part qui est revenue à la Fif était de 3 milliards 686 millions, le reste (700 millions d FCfa) a ''échoué'' dans les caisses du ministère.

Pour le Mondial 2014, c'est un budget de 2 milliards 574 millions qui a été validé. La Fif a encaissé 2 milliards 169 millions et le ministère (304 millions de f Cfa). Or cette année (2015), du fait des incompréhensions autour du budget, ce sont uniquement les 3 milliards 500 millions demandé par la Fif qui ont été décaissés par le président Alassane Ouattara. Ce qui veut dire que le ministère n'a pu faire les ajustements qu'il fallait pour ajouter sa part.

Selon donc toute vraisemblance, c'est dans ce budget des 3 milliards 500 millions que Yapi Patrick a du puiser pour honorer les engagements de la tutelle lors de cette Can. Si c'est effectivement le cas, cela pourrait expliquer cette difficulté à honorer les primes des joueurs et de leurs encadreurs.

Mais quelque soit ce qui s'est passé, il faut tirer cette affaire au clair pour que les joueurs ne traînent pas les pieds pour venir en sélection. Comme ce fut le cas lors des deux derniers matches amicaux où Sidy Diallo a été obligé de les convaincre afin qu'ils viennent honorer leurs engagements avec le pays.

Guillaume AHOUTOU

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