10 Mar

En mission à Abidjan : Un ministre burkinabé échappe à un lynchage

Le ministre burkinabé de l’Administration territoriale, de la Dé- centralisation et de la Sécurité, le colonel Auguste Denise Barry, a passé hier un mauvais quart d’heure au consulat de son pays à Abidjan. Il a été copieusement hué par des membres du Collectif des associations et mouvements de jeunesses burkinabè en Côte d’Ivoire (Camjb-ci) en furie.

Ces frondeurs ont débranché le micro, saccagé tout sur leur passage, interrompant le ministre qui a été exfiltré par la police diplomatique présente sur les lieux. Tout est parti des propos du colonel Barry qui a soutenu que la transition a trouvé une dette de 400 milliards de Cfa.

Avec cette ardoise, l’Etat doit à la fois faire face aux urgences et offrir des élections transparentes en octobre, a-t-il fait remarquer. Cette affirmation met le feu aux poudres dans une salle surchauffée. Des éclats de voix fusent de partout pour lui affirmer la soif de vote de la diaspora.

La situation devient intenable, les chaises volent en l’air au grand dam du ministre qui est conduit dans les bureaux du consul Daouda Diallo. Des jeunes s’en prennent à Moumouni Pograwa, le leader favorable au report du vote de la diaspora. Ils veulent en découdre avec lui au motif qu’il a été acheté par le régime en place à Ouagadoudou.

Il est escorté par des policiers et mis en lieu sûr dans une pièce du consulat. Des bruits de sifflets et de casse de chaises rythment la partie. La rencontre finit en queue de poisson. Le colonel Barry a fait le déplacement d’Abidjan pour entretenir ses compatriotes sur l’épineuse question du report du vote des Burkinabé de l’Etranger.

Le ministre Barry retournera au pays sans avoir eu le temps d’expliquer le but de sa mission par la faute d’une jeunesse furieuse d’être spoliée de son droit de voten

Nomel Essis

L'Expression

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