20 Jan

Église catholique : 400 prêtres pédophiles destitués entre 2011 et 2012

Pour la première fois, cette Église a été sommée de s’expliquer devant le comité des droits de l’enfant sur le problème de la pédophilie. Jeudi dernier, le pape François a déclaré, durant la messe matinale à la résidence SainteMarthe, que les scandales de pédophilie sont une honte pour l’Eglise. Pour lui, les prêtres qui s’en seraient rendus coupables ne sont pas en lien avec Dieu. Il a fait cette remarque le jour même où le Vatican a été sommé, pour la première fois, de s’expliquer devant les experts du comité pour les droits de l’enfant de l’Onu sur les affaires de pédophilie au sein de l’Eglise catholique.

Associated Press a déclaré, concernant cette affaire, que Benoît XVI aurait destitué 400 prêtres soupçonnés d’abus sexuels sur des enfants entre 2011 et 2012. Cette information que l’Ap a reçue par le biais d’une note interne du Vatican montre une intensification des destitutions par rapport à la période 2008-2009 pendant laquelle 170 prêtres avaient été démis de leurs fonctions. « C’est au début des années 2000 que les affaires d’abus sexuels sur mineurs ont commencé à sortir de l’ombre, après des années de dissimulations aux Etats-Unis, en Europe, notamment en Irlande.

Le Saint-Siège est accusé d’avoir cherché à étouffer ces scandales », affirme Ap. Selon le représentant du Vatican auprès des Nations unies, Silvano Tomasi, le Saint-Siège et les églises locales avaient formulé des « directives » en la matière pour éviter les sévices sexuels. Ainsi, l’Eglise catholique américaine a adopté la Charte pour la protection des enfants et des jeunes en 2005. « L’Eglise catholique veut devenir un exemple de bonne conduite », a-t-il assuré. Il a aussi rappelé ses différentes actions dans sa lutte contre la pédophilie.

Affirmant que tous les citoyens du Vatican pouvaient être poursuivis pour des actes de pédophilie et que le premier d’entre eux serait probablement un ancien Nonce apostolique, l’ambassadeur du pape en République dominicaine, récemment démis de ses fonctions. Le prêtre devait se dénoncer De passage en Côte d’Ivoire, Mgr Xavier Rambaud, vicaire épiscopal de Paris, pour les prêtres étudiants de l’étranger et les communautés catholiques d’origine étrangère, a affirmé que la pédophilie est un phénomène lamentable et inadmissible.

« La France est préservée parce que nous n’avons plus d’établissements scolaires avec internat sous la gestion des prêtres. Donc les risques ont été limités ». Il a aussi affirmé qu’avant la décision de Benoît XVI, un prêtre soupçonné de pédophilie devait se dénoncer au procureur de la république. Les courageux le faisaient pour assumer leurs responsabilités. Le vicaire général du cardinal, Mgr Pierre Claver Yesso, a, lui, indiqué que le rôle premier d’un prêtre est d’accompagner tous ceux qui viennent à lui et non d’abuser de ces personnes.

Aussi estime-t-il qu’un prêtre qui pose un acte dans le sens de la pédophilie doit payer pour ce qu’il a fait. En même temps, le vicaire du cardinal se demande si le fait d’emprisonner ce coupable selon la loi est un moyen de le guérir. « Au contraire, il faut le reprendre, l’écouter pour l’aider à sortir de « cette maladie ». Tout le clergé est interpellé, y compris celui de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, on parle de cette mode d’homosexualité et de pédophilie, pour moi, ce n’est pas une chose à faire », a-t-il déclaré.

MARIE-ADÈLE DJIDJÉ
Fraternité Matin

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