Une scène peu ordinaire a été enregistrée dans l'après-midi du vendredi dernier, à Abobo Belleville. En effet, un dozo a été cocufié et tabassé par son rival, un jeune du quartier. La victime a décidé de porter plainte au 34ème arrondissement contre son bourreau. Les faits.

En tout cas, à longueur de journée, on le voit arpenter les ruelles du gros bourg à la recherche de sa pitance quotidienne sur les chantiers. Georges K paraît inoffensif. De fait jusque-là, aucun acte d'agression de sa part n'a été enregistré dans le quartier.

Le cours des évènements va malheureusement se modifier avec son affection envers dame Rose Lou, l'ex de Sangaré S., un dozo. Avec la situation de guerre qu'a connue le pays à la suite des dernières élections présidentielles, les dozos ont fait en effet, leur apparition dans la capitale économique, Abidjan, où un contingent de ces chasseurs traditionnels s'installe.

Contre toute attente, Georges K. voue une antipathie singulière à l'un des dozos le nommé Sangaré S., la quarantaine révolue. Que lui reproche-t-il vraiment? Selon nos sources, il ne manque aucune occasion de vociférer que ce dozo couche avec sa femme que nous prénommons Rose Lou.

On pense qu'il s'agit là des élucubrations d'un malade mental. Grosse erreur d'appréciation. C'est pourquoi, dans l'après-midi du vendredi dernier, au détour d'une piste quand Georges croise Sangaré S., le dozo, et l'invite à un combat de titans pour laver l'affront. Le dozo qui trouve son adversaire menaçant, dégaine son fusil traditionnel et tire en l'air.

Dans le but de l'effrayer. Peine perdue. Car au lieu de détaler, Georges, déterminé à ''laver son honneur '', attaque. A la manière de Bruce Lee, il assène un violent coup de pied au cou du chasseur traditionnel. Le dozo s'écroule. Georges lui porte d'autres coups avant de disparaître dans la nature.

Un peu plus tard, l'infortuné dozo est retrouvé gisant dans une mare de sang. Après des soins intensifs reçus à l'hôpital d'Abobo, Sangaré décide de retrouver le 34ème arrondissement pour porter plainte contre son agresseur. En représailles, ses collègues dozos effectuent une battue dans les environs du quartier pour traquer Georges.

Lorsqu'ils retrouvent le jeune homme la trentaine, ils le ligotent et le bastonne. Une chose est sure. C’est que ce ne sont pas forcement les mérites, les légendes ou encore toutes ces compé- tences à communier avec le monde invisible qui imposent la crainte des dozos Mais aussi bien leurs vêtements et leur confraternité dans la confrérie.

Par ailleurs Georges a démontré aux yeux de tous que dozo n'est pas forcement incontournable avec ses amulettes et miroirs mystiques.

ADAMA C.