14 Nov

Scène de ménage aux 2 Plateaux (Cocody) : Une veuve bastone à sang sa belle-mère

L’audience tire à sa fin. Le juge pénal appelle la mise en cause à la barre du tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau. Mme Doumbia Mariam se lève du box des accusés. Elle avance aux pas de course mais semble sereine. C’est une femme de teint clair avec une forte corpulence. Elle porte un pantalon «jeans« de couleur noire dressé sur un tee-shirt blanc et une paire de tennis. Le juge déroule les chefs d’accusation. «Mme Doumbia Mariam, 46 ans, commerçante. Vous êtes accusée des faits de destruction volontaire de biens d’autrui, de coups et blessures volontaires et de violence et voies de fait sur dame Touré Affoussiata, votre belle-mère et sa fille.

Au parquet, vous avez nié les faits. Que dites-vous aujourd’hui (jeudi 7 novembre, ndlr) ?», interroge le juge. Les faits se sont déroulés le 17 octobre aux Deux-Plateaux (Cocody), non loin du Lycée le Mahou. «Je n’ai pas dit que je ne reconnais pas les faits ! Je reconnais mais c’est elle qui a provoqué la bagarre», se défend-elle. «Dites-nous ce qui s’est passé», réplique le magistrat entouré de ses deux assesseurs. L’accusée ajuste son pantalon et donne sa version des faits : «M. le président ! J’habite à Abobo-Samaké. Siaka qui est mon petit-frère m’a appelée au téléphone pour m’informer que notre belle-mère a jeté ses bagages dehors. Je lui ai donc dit de raccrocher, de m’attendre et que j’arrivais.

Sur place, j’ai piqué une colère noire. Et c’est pour cela que j’ai agi de la sorte», soutient la prévenue. D’après l’accusation, la mise en cause, en compagnie de ses frères et sœurs, s’est rendue au domicile de sa belle-mère munie de gourdin et de lame rasoir. Sur les lieux, elle s’attaque à la voiture dans le garage en cassant toutes les vitres. D’après le substitut du procureur, la prévenue ne s’est pas arrêtée-là. Elle entre dans le salon. A l’aide de la lame rasoir, elle déchire les fauteuils et les autres biens qui appartiennent à son défunt époux. Selon le parquet, aidée par ses proches, l’accusée roue de coups la victime. Après son forfait, elle sort de la cour. Avant de quitter le lieu, Mariam menace de mettre le feu au domicile si une nouvelle occasion lui était donnée.

L’avocat de la plaignante souligne que la prévenue a bastonné à sang sa cliente. Ce qui lui a valu une interruption temporaire de travail (Itt) de quinze jours comme l’indique le certificat médical. Dans sa plaidoirie, il fait remarquer au tribunal que la défense ne fait pas preuve d’humilité et de repentance. Dans la mesure où, selon lui, à aucun moment, elle n’a demandé pardon. «Ma cliente s’est constituée partie civile. Elle réclame la somme de 300.000 FCFA», plaide le conseil de la victime. Prise de remords, la prévenue invoque la clémence du juge. Ce dernier n’en tient pas compte. Elle est déclarée coupable des faits mis à sa charge. L’inculpée est condamnée à douze mois de prison avec sursis. Elle doit remettre à la partie civile la somme de 200.000 FCFA à titre de dommages et intérêts.

O M

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