Les causeries dans la commune de Yopougon sont alimentées calvaire vécu par un fidèle de l'islam. Simplement parce que le sujet est relatif à une question qui fait jazzer : l'homosexualité. La scène s’est déroulée, le dimanche 11 août dernier à quelques encablures de la mosquée dite Idriss Koudous, au sousquartier de Banco-Gesco, dans la grande commune Yopougon à Abidjan. Il est presque 18heures 30 minutes, ce jour là, selon quelques témoignages recueillis après la scène, alors le jeune Sidibé Amara, croit pouvoir sortir et circuler librement, comme à l'accoutumée.

Mais c'était sans faire avec, ceux qui depuis belle lurette le suspectent de s'adonner à quelques actes interdits par la religion islamique dont il serait un des adeptes. L'homosexualité. Il est accosté par une horde de jeunes qu'il connaît bien et, qui dans un premier temps échangent avec lui, puis commencent à le rouer de coups et tentent de le dénuder. Quelques passants essayent de le secourir selon ceux qui ont osé s'exprimer sur l'acte, mais vite, prenant connaissance du mobile de l'agression rechignent à le tirer des griffes de « ses amis »… «Notre religion interdit l'homosexualité, or lui il est un homme et fait ce que la femme fait.

Nous ne sommes pas d'accord », voici ce qu'ils ont déclaré aux secoureurs du suspecté homosexuel. Mais il aura la vie sauve grâce à quelques femmes. Toutes nos tentatives de rentrer en contact avec la victime ont été infructueuses. Depuis cette date et selon ses amis proches, le jeune Sidibé se fait de plus en plus rare dans son quartier. « C'est de façon sporadique depuis ce dimanche soir que nous l'apercevons. Ila laissé entendre qu'ilse confierait à des ONG défendant la cause s'il en existe en Côte d'Ivoire », soutient un de ses proches. Et un autre de soutenir. «Mais nous pouvons dire aujourd'hui dire que l'acte des amis de Sidibé a permis aux autres jeunes qui s'adonnent à l'homosexualité, qu'ils ne seront pas les bienvenues dans le quartier.

Même les jeunes filles qui étaient suspectées de s'adonner aussi à ces actes ont du coup disparu du quartier », souligne le coreligionnaire de la victime rencontrée, une semaine après. Mais la nouvelle de cette agression se raconte dans le quartier pour dissuader ceux qui « rêvent » d'être des adeptes de l'homosexualité. «Des hommes qui entretiennent des rapports sexuels entre eux, ou deux femmes qui le font ensemble ? C'est impensable ! », Nous a hurlé une dame. Bien qu'ils ne soient pas acceptés, les homosexuels sont nombreux en Côte d'Ivoire. Le projet de loi sur le mariage pour tous adopté en France, en mai dernier, continue de susciter un débat en Côte d'Ivoire.

A.A.

Le Jour