13 Aoû

Abengourou : A cause d’un poulet, il égorge son oncle

Depuis le lundi 29 juillet 2013, Assanvo Mian, un planteur de 67 ans a disparu. L’homme réside à Kouamébouakro, une localité située à 3 km au nord d’Abengourou. Ce planteur, père de plusieurs enfants qui vit dans ce modeste bourg depuis plusieurs années, n’a pourtant pas l’habitude de s’absenter ainsi. Ses proches, à l’évidence, s’inquiètent. Mais où est-il passé donc ?

Les parents envisagent de plus en plus le pire. Et ils n’auront pas tort. Dans l’après-midi du lundi 5 août dernier en effet, une odeur pestilentielle attire l’attention d’un promeneur à l’orée du village. L’endroit est situé non loin d’un champ de manioc. Quand des témoins accourus essaient de découvrir l’origine de cette puanteur, ils tombent sur l’horreur. Là, couché sur le ventre, le corps d’un homme en état de putréfaction avancé, est étendu. Il est soumis à la voracité d’un impressionnant essaim de mouches acharnées.

En dépit de l’odeur repoussante, on entreprend d’identifier le macchabée. Et là… c’est la stupeur. C’est bien Assanvo Mian. Le sexagénaire porté disparu depuis une semaine. Qui a pu faire ça ? La question est sur toutes les lèvres. Un médecin légiste est requis. Sur place, le praticien note que la victime a reçu un violent coup d’un objet contondant qui lui a littéralement fracassé le crâne. Puis, qu’il a été égorgé. La victime se serait par la suite débattue longuement avant de rendre l’âme dans une mare de sang.

Les policiers procèdent à une enquête de voisinage. Très vite, ils se rendront compte que la victime avait des démêlés avec un certain Ebrottié Bosson. Un planteur de 47 ans qui du reste, est son neveu. Cet homme avait d’ailleurs introduit le 21 janvier 2013 une plainte contre le défunt au tribunal de 1ère instance d’Abengourou. Des informations recueillies sur cette plainte confiée à la brigade de la gendarmerie d’Abengourou pour une enquête, il ressort que c’est une affaire de vol d’un poulet qui opposait les deux hommes.

Assanvo Mian aurait accusé son neveu d’avoir chipé son poulet. Une histoire banale qui aurait dit-on abouti à un pugilat. Comme on le voit, Ebrottié Bosson a de bonnes raisons d’en vouloir à son oncle. Les enquêteurs en font donc le suspect N°1. Et pour cause. Son domicile est curieusement situé à quelques encablures du lieu du crime. Une perquisition est alors effectuée dans ledit domicile ce 5 août 2013. Et là, les policiers décèlent des indices qui accablent l’homme.

Une étoffe tachée de sang est dénichée, tout comme un énorme gourdin maculé lui aussi de sang. A côté, des machettes. Tout un arsenal qui indique bien qu’Ebrottié Bosson, jugé violent de nature, doit en savoir beaucoup dans l’affaire. Il est interpellé. Interrogé au commissariat du 2ème arrondissement, il nie d’entrée les faits, jurant sur le coeur que le sang sur l’étoffe et sur le gourdin est le sien. Mais pour quelles raisons son sang s’est-il retrouvé là ?

A ce niveau, l’accusé a du mal à s’expliquer. Il est donc gardé à vue et attendait, au moment où nous mettions sous presse, d’être déféré au parquet du tribunal de 1ère instance. L’enquête de la police scientifique est envisagée pour savoir si le sang retrouvé sur les objets est celui de la victime.

Laura TRECCIE (Correspondant)

ALLO POLICE

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