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L'auteur présumé de cet acte n'est autre que Junior Essone Mba, un jeune homme qui se fait passer pour le disciple le plus propre et fidèle du mystérieux Melchior Ntoutoume Toung. Ce Gabonais qui s'était donné pour surnom Jésus et dont l'accoutrement était semblable à celui du fils de Dieu. L'HISTOIRE alimente les commentaires depuis quelques jours à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Melchior Ntoutoume Toung alias Jésus, la cinquantaine, était vivement recherché par ses proches depuis le 14 février dernier, au village Angone-Effite, dans le canton Bissok situé à 51 kilomètres d'Oyem. Informé de cette disparition par la petite amie de "Jésus", le parquet de la République près le tribunal de première instance d'Oyem, via la brigade-centre de gendarmerie, a immédiatement lancé les recherches, pour tenter de retrouver le quinquagénaire.

Au cours de leur enquête préliminaire, les Officiers de police judiciaire (OPJ) sont orientés par les villageois vers le "sanctuaire" qu'entretenait le fameux Jésus, dans une forêt jouxtant le village. Sur place, certains de ses "disciples" sont interpellés pour des raisons d'enquête. Parmi eux, Junior Essone Mba, qui se faisait passer pour le disciple le plus propre et fidèle du mystérieux Jésus. Cuisiné par les OPJ, celui-ci passe immédiatement à table en reconnaissant avoir assassiné son maître au cours d'une rixe dans un véhicule sur la route d'Oyem. Sur la scène de crime, la procureure de la République près le tribunal de première instance d'Oyem, Périne Ada Obiang, et ses collaborateurs OPJ découvrent effectivement les ossements de Melchior Ntoutoume Toung. Le malheureux après avoir été assassiné, a été inhumé dans un ravin situé en bordure de route.

La découverte macabre a été faite en présence du prêtre exorciste Mgr Nestor Ayo Biyogho, curé de la paroisse Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus d'Angone. À la question de savoir pourquoi avoir tué son maître, Junior Essone Mba répondra aux enquêteurs : " En allant sur Oyem, je lui ai demandé de nous payer toutes les années que nous avons travaillées à ses côtés, sous ses ordres. Il m'a dit qu'il n'avait pas d'argent à nous donner. C'est à ce moment que je l'ai saisi au collet, avant de le jeter hors du véhicule (...). Et c'est le même véhicule qui l'a écrasé mortellement."

E.EBANG MVE

Source: L'union