24 Juil

Bagarre à Koumassi/ Après avoir délivré une jeune fille d’un lynchage : Le sauveur devient le bourreau

Pour moi, ce que j’ai fais pour délivrer Safi Fofana des griffes de son petit aman, est d’une noblesse sans précédent. Je n’ai rien fais pour créer cette situation que je suis incapable de modifier. J’ai vu son petit ami en train de la passer à tabac dans le bar où j’y étais, pour une histoire de jalousie. Je me suis donc opposé. Contre tout attente, Seydou, l’ami du ‘’bourreau’’ aman de Safi, s’interpose, et me saisi par les colles et m’inflige une correction indéniable. Il m’a même menacé avec son couteau.

Mais grâce à mon expérience de bagarreur, il n’a pas pu arriver à ses fins. Il s’est au contraire blessé avec sa propre arme », se défend le prévenu de 29 ans, Traoré Mory. Et d’ajouter: « Safi était en transpiration comme si on lui avait versé une bouteille d’eau sur la figure. Elle était rouge cramoisie. Après cette bagarre, Seydou m’a fait comprendre qu’il allait porter plainte contre moi. Je vous assure, précise-il à la barre, une réaction hallucinante! Aujourd’hui, il m’accuse de l’avoir poignardé.

Chose que je réfute catégoriquement ». En effet, il s’agit d’une bagarre qui est survenue dans un bar à Koumassi entre des jeunes du quartier 05. Selon les explications des deux parties, les faits remontent dans la nuit du samedi à dimanche 14 juillet dernier, dans un bar de la place. Les amis du ‘’couple’’ bagarreur n’en reviennent toujours pas. Ils indiquent que Traoré est la véritable victime. Car, voyant leur camarde Safi transpirer à grosses gouttes et s’agitant dans la bagarre qui est survenu entre elle et son aman Ouattara K., Traoré a compris qu’il devrait agir vite.

Alors, tout en appelant du secours, il décide d’aider Safi par ses propres moyens, en se battant contre Ouattara Kouakou, l’aman mazot, selon le témoignage des proches du couple. Mais, après l’audition des antagonistes, vu les blessures enregistrées au dos et au poignet de Seydou, le tribunal, jugeant les faits de coups et blessures volontaires, a condamné le sauveur de Safi à 5 mois de prison plus un amende de 50.000 francs CFA, et le paiement de dommage et intérêts à la victime Seydou.

A.C.

Le Jour Plus

Nouchi.com © 2000-2013 Weblogy Group Ltd. Tous droits réservés.

Connexion

Facebook API keys need to be provided to have Facebook connect work