05 Oct

Ange Kessi aux trousses de 2 agents des Eaux et Forêts, ce qu’il leur reproche

Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé, est aux trousses de deux agents des Eaux et Forêts. Ils sont poursuivis pour détention arbitraire, tentative d'extorsion de fonds et obstruction à la justice.

Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé, a donné l’ordre au patron de l’Unité de la lutte contre le racket (ULCR) et ses hommes de rechercher deux agents des eaux et forêts et les déférer devant le parquet du procureur de Toumodi après une enquête ouverte pour détention arbitraire et tentative d'extorsion de fond et obstruction à la justice.

Comment Ange Kessi a été informé

Cet avis de recherche fait indubitablement suite à un article de Linfodrome faisant état de ce qu’un passager a été retenu au corridor de Zatta, pour avoir voulu dénoncer des agents des Eaux et Forêts, début septembre 2022.

« Après une publication sur un réseau social, les enquêteurs de l'unité de lutte contre le racket (ULCR), se sont rendus à ZATTA et m'ont rendu compte, en ce qui concerne les faits qui se sont déroulés à ce corridor, la semaine dernière ou un individu témoin d'un acte de racket, a été arbitrairement retenu par des agents des eaux et forêts qui lui reprochaient de les avoir filmés », a publié Ange Kessi.

Il en a profité pour dire qu’en matière de lutte contre le racket, tous les moyens sont recevables pour avoir des renseignements, pourvu qu'ils soient crédibles, fiables et ne rentrent pas dans la délation maléfique.

« Ces informations peuvent avoir plusieurs sources : la plainte, la dénonciation portée devant les officiers de police judiciaire et le tribunal militaire ou "civil", les informations relayées dans la presse et sur les réseaux sociaux si et seulement si, comme il a été dit plus haut, elles sont soutenues par des preuves », souligne-t-il.

Les vidéos, photos de caméra ou de téléphones personnels sont entre autres des preuves. Toutefois, « il est interdit de filmer des éléments des forces de l'ordre dans leur vie privée quelles qu’en soient les raisons », prévient-il.

Le Procureur militaire précise que dans le cadre du service ou à l'occasion du service si des faits constituent des violations graves des droits humains, bastonnade, tracasserie, extorsion de fonds ou racket, tout acte qualifié délit, contravention ou crime commis au vu et au su de quiconque, le fait de filmer peut constituer une preuve de l'infraction au cas où il y a dénonciation ou plainte.

« Toute force de l'ordre qui s'interpose ou fait de la rétention, en bloquant ou en détruisant un portable ayant servi à filmer s'expose à une répression sévère de la loi pour entrave à la justice, destruction de bien ou vol », avertit-il. Ange Kessi poursuit pour dire que « Un fonctionnaire de police, militaire ou paramilitaire qui retient un individu à qui il reproche de l'avoir filmé, sans en référer d'abord au procureur de la République compétent, commet une grave violation des droits humains pour détention arbitraire ».

En guise de conclusion, il a demandé aux éléments des forces de l’ordre d’avoir un bon comportement s’ils ne veulent pas qu’on les filme. « Si vous ne voulez pas qu'on vous filme, arrêtez de faire des bêtises en service », synthétise-t-il. Le message est clair comme l’eau de roche.

Source: linfodrome

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