Ce coup de colère continue de faire jaser à Anoumabo où la victime ne passe plus inaperçue dans les couloirs du quartier. La cause, madame A.D. a été mordue par sa servante. Que s’est il passé pour qu’on en arrive là ? Quand celle à qui nous donnons le prénom d’Awa arrivait au domicile de A.D, une commerçante à Adjamé en début de mois de décembre 2011, c’était le soulagement. Car en réalité, cette dame de trois enfants, ne savait plus où donner de la tête. Avec son commerce d’une part et les enfants d’autre part. Elle était même quelquefois obligée de laisser ses enfants chez la voisine.

L’arrivée de la servante a visiblement amoindri les souffrances de dame A.D. Pendant plus d’une année, Awa, était serviable jusqu’au moment où sa patronne a commencé à lui mener la vie dure. Et quand la servante n’est pas en place quand madame revient de son commerce, c’est une vraie séance d’humiliation qu’elle subit. La servante qui ne comprenait rien à ce changement brusque de sa patronne, décide un soir de partir. Ce jour-là , sa patronne avait levé la main sur Awa. Dans cette cour commune où cette dame vit avec son mari, c’était l’indignation. Puisque la servante est âgée de plus de 30 ans. Excédée par les humiliations de sa patronne, la jeune femme demande un ‘’départ volontaire’’.

La maîtresse des lieux lui ouvre grandement la porte et lui dit : « Si tu t’en vas, tu ne recevras rien comme argent de ma part." L’atmosphère est tellement surchauffée que le voisinage s’en mêle. La jeune fille revient à de meilleurs sentiments et décide de continuer son travail. Quand le mari rentre du boulot dans la soirée, lui aussi prône la retenue. Nous sommes le dimanche 30 juin. Et la nuit tombe sur Anoumabo. Un cri strident attire l’attention de nombreuses personnes. C’est encore au domicile de la commerçante. Mais cette fois, c’est sa servante qui s’est déchaînée.

Les témoins de la scène l’ont trouvée ivre de colère et répétant à sa patronne : ‘’Quand je dis toujours de ne pas m’insulter, tu continues. Aujourd’hui, tu as connu mon vrai caractère’’. Sa patronne couchée à même le sol, a été quant à elle, retrouvée, avec des mèches en bataille. Que dire de cette oreille droite de laquelle dégouline du sang. En tout cas, Awa la servante, après avoir rudoyé sa patronne, a disparu de la circulation. Le mari, une fois à la maison ne fera que constater les dé- gâts. L’une des amis de la servante aurait confié qu’Awa n’est pas à sa première démonstration de force. Elle aurait déjà ridiculisé son conjoint avant de le quitter définitivement.

Olivier Valère

ALLO POLICE