Dame S. Ouattara, habitant le quartier Dar-Es-Salam 3 à Bouaké vient de commettre un crime crapuleux. En effet, indiquent nos sources, cette commerçante voyage régulièrement de ville en ville pour participer à toutes les foires ( Lôgôdougou) des localités proches de Bouaké. Comme à l’accoutumée, des coupeurs de route attaquent régulièrement les commerçantes. Mais chaque fois qu’elles sont agressées, seule dame Ouattara s’en sortait à bon compte.

En fait, les bandits ne trouvaient pas assez d'argent sur elle. Quel était son astuce? De nos recherches, il ressort que la dame mettait toujours son argent dans un sachet et le mettait dans une cuvette. Par la suite, elle remplissait le récipient de nourriture. Dans ces conditions, l’argent était toujours en sécurité après le passage des coupeurs de route. Elle faisait ses achats sans difficultés. Cette pratique, la bonne dame y a recours depuis des mois et sans difficultés.

Le mardi 4 juin dernier, elle reçoit sa camarade avec qui elle partage presque tout. De sujet en sujet, les dames finissent par aborder le sujet récurrent des coupeurs de route. Sans faire attention à sa fille de 10 ans assise juste à côté d’elle, Dame Ouattara confie à sa camarade son astuce pour éviter le vol de son argent. Après quoi, sa camarade rentre chez elle. Quant à la jeune fille, elle regagne son groupe d’amies.

Et là, elle déballe tout à ses camarades. En ces lieux, des personnes qui se trouvent non loin d’elles ont entendu leurs causeries. Les filles affairées ne se soucient point de leur présence. Et pourtant, précisent nos sources, ces personnes là, sont des bandits qui connaissent bien la mère de la petite fille. Ils prennent note. Le samedi 8 juin 2013, en compagnie d’un groupe de femmes, Dame Ouattara part pour une autre foire dans une petite ville de la région.

Malheur pour elles, le convoi est encore attaqué par des coupeurs de route. Tous les passagers sont dépouillés de leurs biens. Au tour de dame Ouattara, elle présente les miettes qu’elle avait au bout de son pagne. Le sourire en coin, un bandit encagoulé la somme de lui remettre son plat de riz. Elle n’y comprend rien et explique que ce plat est tout ce qui lui reste pour calmer sa faim.

Après lui avoir administré une gifle retentissante, le bandit lui arrache le plat  et lui explique qu’il sait tout grâce à sa fille qui a fait des confidences à ses camarades. La dame perd ainsi tout son fonds de commerce estimé à plus de 300.000 francs. De retour à la maison, elle ne dit mot à personne. Elle prépare un bon plat de riz fumant, y met un puissant poisson et le sert à sa fille. Dès qu’elle goûte au plat, la pauvre fille est prise de vives douleurs.

Quelques instants après, elle décède. Elle est enterrée le lendemain de son décès. Quelques jours plus tard, dame Ouattara s’ouvre à l’une de ses camarades lui expliquant l’acte ignoble qu’elle vient de poser. Cette dernière, choquée, dénonce dame Ouattara. Son mari qui aura plus tard vent de l’affaire, l’a purement et simplement répudiée. Malheureusement, aucune suite pénale n’a été donnée à cette affaire.

Koffi Koffi (Correspondant)

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