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05 Oct

Bagarre à bord d’un « Gbaka » de Yopougon : Un élément du CCDO abat un vigile, ce qui est à l’origine du drame

Bakayoko Ali, agent de sécurité à Trace Sécurité, a été abattu, le vendredi 1er octobre 2021, par le sergent-chef de police Y. N., à la suite d’une bagarre qui avait éclaté dans un « gbaka » de Yopougon.

La vie s’est tragiquement arrêtée, le vendredi 1er octobre 2021, pour Bakayoko Ali, agent de sécurité à Trace Sécurité. Il a été abattu par le sergent-chef de police Y.N. (en service au Centre de coordination des décisions opérationnelles : CCDO) à la suite d’une bagarre qui a éclaté dans un véhicule de transport en commun communément appelé « Gbaka » de Yopougon-Gesco Manutention, secteur Hévéa.

Selon le confrère Soir Info qui rapporte les faits, une affaire de monnaie est à l’origine de la bagarre qui a viré au drame. Le jour des faits, les deux hommes avaient pris place à bord du Gbaka pour regagner leur domicile. L’apprenti du véhicule qui avait procédé à l’encaissement du prix du transport, a rendu la monnaie à certains passagers, mais pas à d’autres. Le sergent-chef de police fait partie de ceux qui attendaient leur monnaie. Il accepte de patienter, mais à l’approche de sa destination finale, il demande, sur un ton autoritaire, à l’apprenti de lui remettre sa monnaie.

Cette façon ‘’irrespectueuse’’ de s’adresser à l’apprenti n’est pas du goût de l’agent de sécurité Bakayoko Ali. Il le fait savoir au policier. Commence alors une vive altercation dans laquelle l’élément du CCDO pose cette question à l’agent de sécurité. « De quoi tu te mêles ? ». Les deux protagonistes se lancent des défis jusqu’à la descente du policier où éclate la bagarre. Chacun prend position et les badauds, de peur de prendre un vilain coup, se tiennent à l’écart, n’osant même pas approcher ces bagarreurs professionnels qui s’empoignent comme des chiffonniers. C’est dans cette atmosphère qu’une détonation d’arme à feu part. C’est la débandade. Le policier tient son arme encore fumante. Quant à son adversaire Bakayoko Ali, il est au sol, gisant dans une marre de sang. Les instants qui suivent, il rend l’âme.

Le sergent-chef de police interrogé par ses collègues enquêteurs a affirmé qu’au cours de la bagarre, son adversaire l’aurait plusieurs fois menacé de le tuer avec un couteau dissimulé qu’il aurait sorti. Dès lors, il n’avait qu’à faire usage de son arme de dotation individuelle pour sauver sa vie. Le corps sans vie de Bakayoko Ali a été enlevé et conservé à la morge de Yopougon.

Adolphe Angoua

Source: linfodrome

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