07 Mai

Côte d'Ivoire : Un nigérien dépossède une ivoirienne de sa terre familiale, dépassée par les faits, elle demande de l'aide

''Je me nomme Marie Caroline TANAN, résidente à Grand-Bassam.

Le lundi 19 avril 2021, aux environs de 15 h 30 mn, je reçois un appel du village de N’ZIMAKRO S/P de GRAND-BASSAM, qui m’informe de la présence d’une machine sur mon domaine et qu’elle serait en train de détruire ma plantation de cocoteraie. Affolée, je me rends à la gendarmerie de Grand-Bassam aux alentours de 16 h pour les informer du flagrant délit de destruction de bien d’autrui. Les gendarmes refusent de se rendre là-bas, alors je me rends auprès du substitut du procureur de la république à Grand-Bassam. Ce dernier me reçoit par deux fois et me demande de faire constater par un huissier, ensuite il me conseille de prendre un référé d’heure à heure. Nous sommes à 17 h 56 mn à ma montre, alors je décide de me rendre sur les lieux, les dégâts colossaux de l’engin, assisté par des hommes communément appelé loubards, armés de lance-pierres et de gourdins. Je me renseigne auprès des occupants, ils me lancent à la figure que ce terrain appartient à un certain M. AYOUBA ABDOUL WAHIDOU, de nationalité nigérienne. Qu’il aurait acheté 705 hectares et qu’il détiendrait un titre foncier de 2017.

Qui a donc pu vendre ma propriété où je détiens un titre foncier indigène de 1933, sous l’AOF. Dépassée par ces évènements, je décide donc de rentrer chez moi. Le lendemain mardi 20 avril à 5 h du matin, je suis déjà sur pied, un huissier de justice est donc commis pour le constat. Dans la soirée du même jour, j’ai tenté maintes fois de faire comprendre aux gendarmes la gravité des faits, mais ils restent toujours impuissants, la nuit est donc tombée. Je suis rentrée bredouille chez moi.

Le mercredi 21 avril, l’huissier commis pour le constat et le référé d’heure à heure réussit à déposer sa requête. Je suis donc dans l’attente pour la signature de la requête par Madame la Présidente du Tribunal (mon seul espoir, le référé d’heure à heure).

Le même 21 avril, vu la situation, je retourne à nouveau à la brigade de gendarmerie de Grand-Bassam, cette fois la gendarmerie va me conseiller de voir le parquet, alors je me pose la question quelle serait donc le rôle de la gendarmerie en Côte d’Ivoire, miroir de l’armée ivoirienne. J’ai fini la journée du 21 sans gain de cause. Le jeudi 22 avril dans l’après-midi, le référé d’heure à heure est donc signé, l’audience est prévue pour le 4 mai. A cet instant, je me pose la question pourquoi l’appellation « référé d’heure à heure ». Je décide de rencontrer Madame la Présidente. Madame, le 4 sera déjà trop tard et ce sera le médecin après la mort. Elle me fait entendre qu’elle a une inspection et que la date du 4 mai est la plus proche pour nous recevoir. J’essaie de rencontrer Madame le Préfet aux alentours de 12h mais en vain, car elle reçoit sur rendez-vous, alors je crie : même pour les cas de force majeure ? j’insiste, je suis donc reçu par une des secrétaires générales de la préfecture. Elle m’entend, prend note, ainsi que mes numéros. Je me rends une fois encore à la gendarmerie. Une fois au poste, je dis vous souhaiteriez qu’il y ait mort avant de réagir ? c’est en ce moment qu’une convocation va être délivrée pour samedi à 16h, nous étions à jeudi. La journée vient de se terminer. Le vendredi 23 avril 2021, je suis passé à la préfecture pour une suite, puisque je n’ai reçu ni d’appel ni rien de Madame la secrétaire générale. Je rencontre donc Madame la secrétaire générale, qui me demande d’aller voir madame le Sous-préfet, que c’est sa zone de compétence. Je me rends donc à la sous-préfecture. Une fois là-bas, la secrétaire de madame le Sous-préfet me demande d’attendre. J’ai attendu pendant 3h. je demande à la secrétaire si madame pourra me recevoir, c’est en ce moment qu’elle me dira que madame est en séance de travail. Je rentre sans suite. Dans le début de l’après-midi du même vendredi 23, une connaissance après mes pleures fait appel à un de ses amis qui me conduira chez le commandant de compagnie d’Abidjan sud. Il me reçoit. Après avoir vu ma documentation, il intime l’ordre au commandant de brigade de Grand-Bassam, d’aller faire arrêter les travaux et d’auditionner les deux parties. Là-bas sur le site, je suis surpris de constater la présence de gendarmes en armes, qui assistaient les loubards et les machines dans leur œuvre. Je me pose la question, sommes-nous en Côte d’Ivoire, détruire les biens d’autrui sans signification d’une décision de justice et se faire assister par des gendarmes ?

Le commandant de la brigade de Grand-Bassam invite toutes les parties au poste. Là-bas mon audition a commencé à 18h pour finir à 20h. Le lendemain samedi 24, les activités reprennent, cette fois-ci avec trois machines. Je me rends là-bas sous mes yeux, les dégâts se font, je reste sans voix, toute ma plantation est détruite. Je me pose encore la question, de quoi sera mon lendemain, ainsi que les études de mes enfants. Dans mon propre pays, un monsieur qui n’est ni mon parent, nous n’avons jamais été voisin, arrive à me déposséder de mes biens et est assisté par des gendarmes. Moi qui ai un titre foncier indigène depuis 1933 sous l’AOF.

Comme quoi, il a 705 hectares avec un titre foncier de 2017. Aujourd’hui je suis menacée de mort, suis donc obligée de quitter mon domicile et chaque jour que Dieu fait, des hommes en treillis avec des cylindrés sont sur le site.

J’en appelle donc au Chef de l’Etat, au Ministre de la Famille, femme et enfant, au Ministre de la justice, au Ministre de la Défense, ainsi qu’au Ministre de l’Intérieur, afin que justice soit rendue."

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Source: CONSORTIUM-CSA

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