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08 Déc

La Namibie, frappée par la sécheresse, vend 170 éléphants «qui ont menacé des humains»

La Namibie, en proie à la sécheresse, a mis en vente plusieurs dizaines d' éléphants vivants afin de restreindre leur population sur son territoire. Une manière de remédier aux conflits croissants entre les humains et les animaux de cette espèce menacée, que la pression internationale empêche d'abattre.

Pays semi-aride et peu peuplé d'Afrique australe, la Namibie abrite quelque 28 000 pachydermes, selon son ministre de l'Environnement Pohamba Shifeta. Un encart publicitaire paru mercredi dans le quotidien gouvernemental New Era a proposé à la vente 170 spécimens « de grande valeur », appelant les acheteurs nationaux et internationaux à se manifester.

Le gouvernement a choisi de vendre des éléphants vivants pour plusieurs raisons, en particulier leur nombre croissant. « Certains pays se sont plaints de ce que la Namibie abattait les éléphants mâles », a expliqué le ministre. « A la place, nous avons décidé, après avoir effectué des recherches, de les vendre ».

Selon le ministère, les animaux ont été mis en vente après « l'identification d'un besoin de réduire leur population en raison de la sécheresse et de l'accroissement du nombre d'éléphants, en lien avec les conflits humains-éléphants ». En clair, le pays vend ceux qui «ont menacé des humains ».

Déjà des ventes d'animaux en juin 2019

Lors de l'indépendance en 1990, le nombre d'éléphants était tombé en Namibie à quelque 5000 mais il a fortement remonté après la mise en place d'un programme de protection salué dans le monde entier.

Selon l'encart publicitaire, des troupeaux entiers seront capturés afin de ne pas laisser des petits ou jeunes animaux abandonnés. Le ministre a averti que la Namibie ne comptait aucunement vendre ces éléphants de manière inconsidérée. « Nous devons être certains que le pays soit propice » pour les accueillir, a-t-il ajouté.

Pour exporter ces animaux, les acheteurs devront s'assurer que les exigences de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) soient remplies tant dans le pays d'exportation que dans celui d'importation afin que la transaction soit autorisée, selon l'encart.

La Namibie avait déjà mis en vente 100 buffles sauvages en octobre. En juin 2019, un mois après après avoir déclaré l'état de catastrophe naturelle pour cause de sécheresse, elle avait déjà proposé à la vente un millier d'animaux dont 600 buffles, 150 springboks, 60 girafes et 28 éléphants. L'objectif était, selon le ministère de l'Environnement, de limiter les pertes animales et de récolter 1,1 million de dollars destinés à la conservation des espèces.

Source: Leparisien.fr

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