26 Oct

Des enfants tués lors de l'attaque d'une école à Kumba au Cameroun

Au moins huit enfants ont été tués et douze autres ont été blessés, samedi 24 octobre, dans l’attaque de l’école de Kumba, dans la région anglophone du Sud-Ouest au Cameroun, a rapporté l’Organisation des Nations unies (ONU).

Les assaillants étaient munis de machettes, selon les éléments diffusés dans un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) dans le pays. Un responsable local avait annoncé auparavant que quatre enfants avaient été tués et plusieurs autres grièvement blessés lors de cette attaque.

« L’attaque contre des écoliers est la pire atrocité depuis la reprise de l’année scolaire, le 5 octobre 2020, dans laquelle plus d’étudiants se sont inscrits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que ces dernières années », a insisté l’OCHA.

Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans ces deux régions camerounaises où vit l’essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays.

« Le boycott des écoles était une stratégie des séparatistes ces dernières années. Sept cent mille jeunes environ étaient en dehors du système scolaire à cause du conflit, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Arrey Elvis Ntui, analyste senior du groupe International Crisis au Cameroun. Le gouvernement et la société civile anglophone ont mis beaucoup de pression sur les groupes séparatistes pour que leurs enfants retournent à l’école, et des écoles qui étaient fermées depuis des années ont commencé à rouvrir. »

Plus de 3 000 morts et 700 000 déplacés

L’attaque n’a pas encore été revendiquée et les assaillants n’ont pas encore été identifiés par les autorités. Une réunion d’urgence a été organisée, samedi, par le premier ministre.

« [Les agresseurs] seront rattrapés par tous les moyens. Je dis bien par tous les moyens », a prévenu Chamberlin Ntou’ou Ndong, préfet du département de la Mémé, touché par l’attaque. Il a également insisté sur le fait que l’établissement était « non déclaré » et qu’il allait donner des instructions pour que « toutes les écoles du département » le soient désormais pour des raisons de sécurité.

Les combats au Cameroun anglophone, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3 000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile.

Source: Lemonde.fr

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