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02 Jan

Daloa / scandale sexuel : Accusé d'avoir violé et fait avorter son élève de 5e, un éducateur de lycée arrêté

Les cas de viols en milieu scolaire, sont de plus en plus récurrents ces derniers temps, dans le département de Daloa. Le dernier en date est celui imputé à A.Sako, la soixantaine, éducateur principal du collège de la sous-préfecture de Gboguhé.

Selon nos sources, dans le courant du mois de novembre 2019, la petite O. Sandrine, en classe de 5e dans ledit établissement scolaire, tombe malade au point de plus aller en classe. Elle souffre d'un violent mal au bas-ventre.

Certains de ses amis de classe qui s'en inquiètent, décident d'aller lui rendre visite à la maison, pour lui apporter réconfort. A l'occasion, ces jeunes gens veulent en savoir un peu plus sur le mal de leur camarade. Et là, le récit qu'ils entendent, les fait tomber à la renverse.

A en croire donc Sandrine, un mois avant, soit en octobre dernier, A. Sako, le principal du collège, l'invite à déjeuner chez lui. Offre qu'elle ne décline pas. Au contraire, elle est enchantée de bénéficier de cet honneur de la part de son éducateur qu'elle considère un peu comme son grand-père.

Plus tard le repas terminé, le pépé l'invite, cette fois, à venir découvrir sa chambre à coucher. Là, elle se montre méfiante. Mais l'homme est si convaincant après l'avoir assurée de ce qu'il ne lui ferait pas de mal. Elle le suit dans la chambre. Erreur ! Elle est dans la nasse.

A. Sako, soutient-elle, referme subitement la porte sur eux et lui intime l'ordre de se dévêtir. Indiquant avoir pris conscience du danger, elle refuse de se soumettre. Mais ça ne fait ni chaud ni froid à l'homme. Ce dernier, qui prétend la désirer depuis longtemps, bondit sur elle et lui déchire le dessous, avant de la projeter sur son lit. La suite, poursuit l'élève de 5e, se passe de commentaires. Le tenace vieillot la viole proprement, non sans la menacer de représailles au cas où elle appelait à l'aide.

Sa libido satisfaite dans des conditions odieuses, c'est seulement dans la nuit, que A. Sako la libère. Faisant savoir que s'il choisit la nuit pour la déguerpir, c'est de peur que personne ne la voit ressortir de son logis.

Presqu’un mois plus tard, poursuit Sandrine, les résultats indésirables du coït abject ne tardent pas à se manifester. Elle dit ne plus voir ses menstrues. Elle est enceinte, mais elle se garde d'en souffler mot aux siens. Elle craint leur réaction.

Toutefois, elle va en parler au « metteur enceinte ». Et de toute évidence, l'homme refuse que les conséquences de son assaut sexuel soient sues au grand jour. Et au mépris du bon sens, son amant d'un jour aussi efficace qu'une dynamite face à un rocher, propose de la soumettre à un curettage, précise O. Sandrine. Qui soutient qu'à cet effet, l’éducateur, par l'entremise de l'une de ses amies, la conduit au Chr de Daloa. Et c'est cette femme dont elle dit ignorer l'identité, qui la confie à K. Alain, un praticien qui s’avérera du reste, être un garçon de salle, marque-t-elle. Ce dernier, sans pourtant en avoir les véritables qualités professionnelles, pratique l'intervention de curettage.

Et, poursuit la jeune fille, les choses semblent s'être mal passées. Car, depuis son retour en catimini à Gboguhé, elle souffre terriblement du bas-ventre, au point qu'il lui était impossible de se rendre en classe.

Outrés par ce récit choquant de leur camarade, les amis de Sandrine l'embarquent, sans perdre de temps, pour le service social à Daloa. Le responsable de cette structure, qui écoute Sandrine, est lui également indigné. Et il saisit l'adjudant-chef Koné Soumaïla, le commandant de la brigade-ville de gendarmerie de Daloa.

Le 20 décembre, ce dernier à qui la jeune élève relate encore sa mésaventure, fait arrêter A. Sako et son complice présumé, le garçon de salle. Puis, il les fait auditionner. Et les trouvant très peu convaincants dans leurs explications, il les fait déférer devant le parquet, après que les collègues des deux mis en cause aient vainement tenté un arrangement à l'amiable.

Au parquet, apprend-on, les deux hommes sont placés sous mandat de dépôt et transférés en détention préventive, à la prison civile de la ville. C'était le 23 décembre dernier. A. Sako et K. Alain attendent donc de comparaître. Aux dernières nouvelles, Mme la ministre de l'Éducation nationale, Kandia Camara, se serait saisie du dossier.

Julien LENOIR

Source: linfodrome

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