27 Nov

Yopougon : Un bandit armé mis en déroute avec du pipi et tué

Il y a des « armes » de défense insoupçonnables, qui s'avèrent pourtant très efficaces en cas d'agression. Et ce n'est pas ce à quoi l'on pense, comme une arme à feu ou une arme blanche. A Yopougon, précisément au quartier « Cité verte », un criminel a été mis en déroute grâce à une solution de défense bien singulière. Et elle est hilarante.

En effet, selon nos sources qui nous instruisent sur l’affaire, nous sommes dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre 2019. Il est 3h du matin. Et à cette heure-là, dame K.T, la cinquantaine, commerçante, est endormie. Avec elle, des membres de sa famille. C'est le moment que choisit un malfaiteur, pour croire sévir en toute impunité.

Ce fripon est tout seul. En tout cas, c'est assurément le genre d'égoïste qui n'a envie de rien partager avec les autres. Au risque, bien entendu, de bénéficier d'une part famélique en cas de partage du butin. Il veut donc tout pour lui seul. C'est certainement pour cela, qu'il choisit d'opérer en loup solitaire.

Convaincu de faire recette, il porte pour l'occasion, une culotte qui a la particularité d'avoir plusieurs poches. Histoire d'y fourrer plusieurs choses volées à la fois. Il est également vêtu d'un tee-shirt aux couleurs déplaisantes, montrant clairement qu'il n'a pas de goût.

Sur la tête, il a une casquette défraîchie solidement visée. Pour le physique, il n'est pas du tout enviable. Il peut, sans doute, faire l'affaire d'une prostituée désespérée qui cravache à décrocher un client, même à crédit. Ce gars est un rabougri aux robustes mollets ronds, sertis de nerfs affreusement visibles et s'apparentant à des réacteurs d'hydravion, prêts pour le décollage.

Son menton, lui, est envahi par une barbe broussailleuse qui lui donne l'air du gardien d'une prison malfamée de djihadistes qui y retiennent des otages sans valeur, pour lesquels, personne ne veut payer de rançon.

Ce trapu pénètre, par effraction, dans la demeure de l’opératrice économique. Muni d'un couteau, il ne tarde pas à mettre à ses pieds, tous les occupants de la maison réveillés brutalement. Ceux-là, y compris la maîtresse des lieux, il les détrousse autant qu'ils sont, de leurs téléphones-portables.

Mais il leur signifie tout de suite, qu'il n'est pas là à perdre son temps à amasser des téléphones-portables dont certains, très vieux, ne captent plus le réseau. Dans un français à forte teinte de « nouchi », qui illustre parfaitement son minable niveau d'études bloqué aux Cours préparatoires (Cp) 1 ou 2, il lance ceci : « Vous croyez que moi je suis là pour vos conneries de « lalé (téléphone-portable) pourris là ? Regardez-moi des soayés conhan ! ».

Alors, avec autorité, il exige cette fois que l'on lui remette de l'argent. ‘’Et que ça saute’’, précise-t-il. A ce moment-là, l'homme pensait maîtriser l'environnement. Que nenni, hélas pour lui. A la vérité, un de ses otages lui échappe.

De fait, au moment où il pénétrait dans la maison de l’opératrice économique, une des protégées de cette dernière était aux toilettes. Et il ne l'a pas vue. Celle-ci, discrètement, sort des chiottes. Dans la main, elle tient fermement un vase de nuit bourré d'un tas d'urine adulte qu'elle vient d'expulser de ses « entrailles ».

Et à pas feutrés et courageusement, la jeune fille avance dans le dos du quidam excité, donnant pour sa part, ses ordres à la noix. Mais sentant au même moment une présence dans son dos, le scélérat se retourne pour faire face à l'adversité.

Trop tard. En plein dans le visage, il reçoit une chape de vieux pipi. Aveuglé par l'urine acide et chaude, le bandit, comble de foutaises, lâche un strident cri de détresse : « Au secours ! ». La terreur vient de changer de camp.

Alors qu'il tente de gagner la sortie en s'écroulant ici et là, le malfrat est chopé par des victimes déchaînées appelant à l'aide. Battu, il est traîné hors de la maison. Dans ce quartier où la moindre alerte parvient à tous, c'est en nombre que les populations sortent pour manifester leur solidarité aux victimes.

Là-bas, l'argument de solidarité qui se conjugue sous le vocable « Prête-moi ta palabre », ne sont pas des propos vains. En un rien de temps, le bandit est mis à poils. Des femmes voyeuses, au nombre de ces populations excitées, ne se privent pas de se rincer les yeux. Cela, en scotchant carrément leurs regards en dessous du nombril du voleur dont le sexe, certes « froissé » de trouille comme celui-là même qui le porte, n'en demeure pas moins un véritable « 12/7 » à faire du carnage sexuel. Et des vicieuses parmi ces dames ne manquaient pas, sans scrupule, de lancer : « Tchiaaaa, il a ça dèèèè ! ».

Profit de courte durée. Car, déjà, des morceaux de pierre, des gourdins… commencent à s'abattre de façon violente, sur le bandit. Ses « Pitié ! Pitié ! » qu'il vocifère n'y changent rien. Il est battu jusqu'à être tué.

Abandonnant le corps sans vie dans la rue, la foule se disperse. Saisis peu de temps après, des éléments de la police se rendent sur place et procèdent à un constat d'usage. Puis, le corps qui n'a pu être identifié, est enlevé et déposé à la morgue, par les services des pompes funèbres.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome

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