16 Aoû

Sikensi : Il ouvre le feu sur l'agresseur de son patron et se fait arrêter

Il s'attendait certainement à des honneurs à la suite de son acte d'assistance à personne en danger. Mais il se retrouvera plutôt dans de sales draps. Lui, c'est Konaté M., manœuvre agricole travaillant à Sikensi, pour le compte du planteur D.A.

En effet, informent nos sources, dans la matinée du dimanche 4 août 2019, alors qu'il est en cette journée dominicale à son domicile à Sikensi, D.A le planteur est joint téléphoniquement par son manœuvre Konaté M. Ce dernier dont le timbre vocal porte la teinte de la peur et de la panique, l'informe de ce que des voleurs se trouvent en ce moment-même dans sa plantation. Et que ces derniers viennent de subtiliser sa production d'hévéa entassée quelque part.

Sans perdre de temps, D.A fonce sur les lieux. Et il surprend effectivement trois scélérats qui à bord d'un tricycle, sont en train de prendre la fuite avec sa production d'hévéa à bord de leur engin.

Avec courage, le planteur se lance aux trousses de la bande. Et à l'aide de sa machette, porte un violent coup dans l'une des roues du tricycle qu'il crève. Contraignant la moto-tracteur à l'arrêt.

Deux des suspects dont le conducteur voyant que leur engin ne peut plus avancer, s'éjectent de celui-ci et prennent la fuite à la force de leurs jarrets. Abandonnant tout sur place.

Mais si ces voleurs présumés choisissent de détaler, ce n'est pas le cas de leur comparse. Celui-là, Badou E., choisit lui, d'affronter « l'emmerdeur » de planteur. Il se jette sur lui et engage le combat corps à corps. Plus robuste et fort, il en fait voir de toutes les couleurs au pauvre planteur à qui il expédie de violents coups de poing. Lui arrachant au passage son téléphone-portable et les sous en sa possession.

Voyant son patron en difficulté, Konaté M. ne reste pas les bras croisés. Il s'éclipse un moment et revient. Cette fois, muni d'un fusil de calibre 12. Voyant l'argument de feu en possession du manœuvre agricole, le gangster présumé comprend qu'il est très mal barré. Et autant décamper alors.

Mais alors qu'il s’enfuit, Konaté M. le vise et fait feu. Atteint par la décharge de chevrotines en pleines fesses, le malfrat pousse en effroyable cri de douleur qui déchire le calme de la forêt avant de s'écrouler. Toutefois, il se relève aussitôt et parvient à s'échapper. Mais il le doit surtout à la « magnanimité » du manœuvre agricole qui refuse de l'achever.

Entre temps, en sang, le fuyard fonce directement à l'Hôpital général de la ville où il est pris en charge par l'équipe médicale à qui il raconte des balivernes. Laissant croire être un honnête citoyen sur qui, des bandits armés viennent de tirer, pour lui voler ses biens.

Mais le personnel médical n'est pas dupe, qui prend ses propos avec des pincettes. La police qui est alors saisie débarque à l'hôpital. Tout comme le planteur D.A et son manœuvre agricole qui l'identifient parfaitement comme étant membre du gang mis en déroute un peu plutôt.

D'ailleurs interrogé par les agents de police, Badou E. se met à table. Un dispositif policier est mis en place au centre hospitalier, pour l'avoir à l’œil le temps de ses soins, avant toutes poursuites pénales contre sa personne. Sur cette lancée, des recherches sont engagées dans le but de retrouver ses complices présumés en cavale.

Mais là, commencent les ennuis de Konaté M, le manœuvre agricole qui était pourtant tout heureux d'avoir largement contribué à l'interpellation de l'un des agresseurs de son employeur.

De fait, informées de la situation, les autorités judiciaires ordonnent plutôt son arrestation immédiate. A sa grande surprise, Konaté M. ignorant sans doute la loi que nul au passage, n'est sensé ignorer, est appréhendé sur le champ et bouclé. Cela, sous le chef d’accusation de détention illégale et d'usage d'arme à feu. Quel revers !

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome

Nouchi.com © 2000-2013 Weblogy Group Ltd. Tous droits réservés.

Connexion

Facebook API keys need to be provided to have Facebook connect work