29 Juil

Insurrection dans un parc : Un camp saccagé, des maisons incendiées, 1 mort et des blessés grave

Depuis leur expulsion du parc protégé du mont Péko, les ex-infiltrés de ce lieu ne démordent. Et dans leur intention, ils n'hésitent pas à affronter les forces de sécurité à l'aide d'armes à feu.

Récemment, une altercation qui a éclaté entre ces anciens exploitants de la forêt du mont Péko et les agents de l'Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) basés à Duekoué et en charge de la protection de ce site a fait un (1) mort et des blessés graves. Le camp des agents forestiers a été saccagé et pillé par ces planteurs indélicats.

L'information a été donnée, le vendredi 26 juillet par le colonel Zanou Moïse, commandant de la zone ouest de l'Oipr dont la base régionale se trouve dans la ville de Man. C'était au cours de la première réunion pour l'année 2019 du comité de gestion local (Cgl) du parc national du mont Péko.

Selon le chef forestier, c'est le dimanche 21 juillet 2019, que ses hommes sont informés de la tenue d'une réunion secrète d'ex-infiltrés à Etiennekro, village situé non loin de Bahé-Sébon, dans la sous-préfecture de Guehiébly. A l'écouter, une fois mis au parfum de cette affaire, le lieutenant- colonel Ouattara Kpolo, commandant de la base Oipr de Duekoué a réuni ses hommes direction d'Etiennekro en vue de débusquer ces planteurs qui planifiaient la recolonisation de ce parc. A leur arrivée dans ce village, aux dires du colonel Zanou, ses hommes ont été accueillis par des coups de feu. « Nous n'avons pas riposté parce qu'il faisait pratiquement nuit. Pour ne pas faire de carnage, nos hommes ont été priés de replier dans le village de Michel kro », a informé l'assistance, le premier responsable de l'oipr à l'ouest.

Le dimanche 21 juillet, ces agents sont pris en chasse par ces planteurs armés qui réussissent une fois de plus à repousser les forces de protection forestière. Ces ex-infiltrés s'attaquent au poste de contrôle de l'Oipr basé dans ce village. Dans une violence sans nom, ils n'hésitent pas à s'attaquer au poste de contrôle basé dans cette localité. Après le camp, les ex-infiltrés s'attaquent aux familles des présumés collaborateurs de l'Oipr.

Dans une bagarre et un cafouillage indescriptible, plusieurs maisons sont saccagées puis incendiées. Un présumé collaborateur de l'Oipr y trouve malheureusement la mort. Plusieurs personnes s'en sortent avec de graves blessures.

Le même jour, un détachement de la gendarmerie est déployé dans ce village pour rétablir l'ordre. Depuis le 22 juillet, le calme semble revenu en ce lieu. Une enquête est en cours pour retrouver les auteurs de ces attaques.

Comme rapporté par le commandant Ouattara Kpolo, ses hommes auraient été attaqués en pleine patrouille, en pleine forêt du mont Péko par des braconniers. La riposte d'un agent a été fatale pour le braconnier tué dans l'échange des coups de feu. Il a été aussi noté la présence de nouvelles plantations et de campements dans cet espace interdit au braconnage et à l'exploitation agricole.

Face à la montée de l'insécurité dans le parc, il a été demandé le renforcement de moyens de locomotion et de communication des agents de l'Oipr. Le commandant Diarrassouba Issa, représentant le Dg de l'Oipr a invité les uns et les autres à travailler, pour éviter des incidents dans la politique de préservation de ce parc. Certains chefs de villages riverains du mont Péko ont exigé la matérialisation des limites du parc et des projets à base communautaires impactant la vie des populations villageoises riveraines de cette forêt protégée. Notons que le mont Péko couvre trente-quatre mille (34.000 ha) et hébergeait plus de 80 mille personnes. La prochaine réunion est prévue en décembre prochain.

Ibrahim BAKOULE, Correspondant régional du Guémon

Source: linfodrome

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