09 Jan

Soumis à un test d'invulnérabilité par des bandits: Un dozo supplie des tueurs avec des larmes

Des coupeurs de route ont abattu un maçon, dans le courant du mois de décembre 2018, dans le département d’Abengourou. Précisément, dans la sous-préfecture d’Aniassué (25 km au sud d’Abengourou), sur l’axe routier Ettienkro-N’grakon.

Sur leur funeste lancée, ces criminels ont soumis un test d’invulnérabilité à un chasseur traditionnel, plus connus sous le nom de ‘’dozo’’.

Des informations fournies par nos sources, il ressort que l’axe routier en question, qui longe la forêt classée de Bossématié, et qui débouche sur la localité d’Appoisso, est l’une des voies les plus dangereuses du département d’Abengourou.

Sur ce tronçon, les coupeurs de route règnent en maîtres absolus, sous la menace de leurs kalachnikovs. Et l’installation d’une section du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) dans ‘’la Cité royale’’, n’a visiblement pas calmé leurs ardeurs.

Dans le courant du mois de décembre 2018, un pauvre maçon qui se rendait dans la localité d’Assidjan, pour y effectuer des travaux à l’école primaire, est abattu froidement par ces malfaiteurs.

Quelques jours plus tard, c’est le tour du responsable d’une coopérative agricole, de tomber dans les mailles des filets de ces mêmes bandits. Pour cette opération, ces coupeurs de route s'offrent un butin de 1,7 million FCfa, arraché à leur victime du jour. Et ils ne s’arrêtent pas là.

Toujours dans la même période, ils épinglent à leur tableau de chasse, plusieurs usagers de cette même voie, en partance pour la localité d’Assakro.

Ce jour-là, alors qu’ils sont en train de dépouiller leurs victimes de leurs biens, un dozo à moto tombe dans leur embuscade. Le chasseur traditionnel est vite maîtrisé. Les bandits lui arrachent d’entrée sa toute nouvelle paire de chaussures de type ‘Sébago’’, qu’il porte à ses pieds.

Cela fait, ils l’étendent au sol. On l’a dit, c’est un ‘’dozo’’. Et comme ces chasseurs en ont l’habitude, celui-ci porte une tenue traditionnelle bardée d’ornements divers dont des amulettes et autres morceaux de miroir.

Sur son bras et à ses phalanges, des amulettes et autres bagues sont visibles. De quoi intimider tout profane du monde ésotérique. Les bandits qui observent tout ce « décor » à donner la trouille, exigent que leur victime se soumette à un test d’invulnérabilité. Question pour eux, de vérifier si vraiment les ‘’dozos’’ sont insensibles aux balles, comme le laisse penser la croyance populaire.

Et là… coup de théâtre ! Le fameux ‘’dozo’’, littéralement en pleurs et les deux mains aux tempes, implore la clémence de ses agresseurs. Ces derniers lui administrent finalement de violents coups de crosse de fusil, le traitant d’imposteur.

Cela fait, les bandits s’évanouissent dans la nature ; abandonnant sur place, leurs victimes traumatisées. C’est avec empressement et sans chaussures, que le curieux ‘’dozo’’, lui, enfourche sa vieille moto, pour disparaître en trombe dans un nuage de poussière.

Zéphirin NANGO (Correspondant régional)

Source: linfodrome

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