Tiémoko Guéi Anicet est certes élève, mais c'est aussi et surtout un bandit. Le lundi 5 novembre 2018, il l'a démontré en attaquant à l'aide d'un couteau, Kouakou Jean Nicolas.

En effet, en se rendant ce jour-là à Sangouiné pour des courses, notamment pour un transfert d'argent, ce pauvre paysan ne savait pas qu'il rencontrerait sur son chemin, ce mauvais garçon de Tiémoko Guéi Anicet, au double « emploi ». Avec son sac de voyage, Kouakou Nicolas arrive à la gare routière aux alentours de 18h. Hélas, il n'y trouve point d'agence de transfert d'argent qui soit ouverte. Et comme il doit absolument effectuer cette opération, il décide alors de passer la nuit sur place, à Sangouiné. Une ville qu'il ne connaît pas vraiment.

C'est pourquoi, il sollicite Tiémoko Guéi Anicet qui traînait par là, à tout hasard, pour qu'il l'aide à trouver une chambre. L'infortuné ignore là, qu'il vient de frapper à la mauvaise porte. Le jeune criminel lui faisant croire qu'il connaît un chic hôtel bon marché, va l'entraîner quasiment hors de la ville. Et là, brusquement, Tiémoko Guéi va sortir un couteau, avant d'intimer l'ordre au paysan, de lui remettre tout son argent. Le villageois n'ayant d'autre choix, file ses 44 000 F Cfa au jeune malfrat qui prend aussitôt la fuite.

La victime lance alors des cris de détresse qui parviennent heureusement à des passants. Ceux-ci se lancent aux trousses du voleur présumé, et l'appréhendent. C'est comme cela que Tiémoko Anicet est traduit, le 13 novembre 2018, devant le tribunal, à Man.

Mais à la barre, il tente de faire diversion. A l'en croire, c'est plutôt lui qui a remis de l'argent à Kouakou Nicolas qui a promis de lui fabriquer un porte-feuille magique. Et face à son incapacité à honorer sa parole, il se fait passer pour la victime, en l'accusant, lui, de vol à main armée.

Malheureusement pour lui, le tribunal ne croit pas à un traître mot d'une telle version des faits. C'est pourquoi, le reconnaissant coupable des faits à lui reprochés, le tribunal lui inflige la peine de 24 mois de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 F Cfa. En sus, il écope de 10 ans de privation de droits civiques et 3 ans d'interdiction de paraître sur le territoire national. A part son lieu de naissance.

DOUMBIA Balla Moïse ( Correspondant régional)

Source: linfodrome