Abidjan - Les auteurs de l’excision d’une cinquantaine de filles ont été arrêtés lundi au Burkina Faso à la suite des complications constatées après leur hospitalisation dans des centres de santé, selon les autorités qui ont promis d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
Deux femmes de 60 ans, présumées auteures de l’acte, ont été interpellées ainsi que les parents des fillettes de 4 à 5 ans, excisées dans la zone de Kaya (environ 100 km au Nord de Ouagadougou) entre les 4 et 6 septembre.
Une dizaine se trouve au centre hospitalier régional de Kaya et 38 autres à l’hôpital protestant Chiphra de Ouagadougou. Après les premiers examens, le gynécologue-obstétricien et médecin traitant, Dr Dieudonné Ouédraogo, a affirmé avoir détecté des cas graves.
La ministre burkinabè de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Marshall Ilboudo, a souligné que le nombre de filles excisées dépasse la cinquantaine et que toutes n’ont pas été retrouvées.
Au Burkina, la pratique de l’excision est interdite et pénalisée depuis 1996. Les auteurs et leurs complices risquent des peines d’emprisonnent de six mois à trois ans et une amende allant 150 000 à 900 000 FCFA selon le code pénal.
Tls/kp
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