06 Jui

Affaire/ « La fillette de 3 ans d'une ex-combattante, excisée et violée...» : Un autre coup pour l'ex-soldate

Encore un mauvais coup pour Koulaï Brigitte. C'est ce qu'on pourrait dire de ce qui est, à nouveau, arrivé comme malheur, à cette femme. Koulaï Brigitte, on se rappelle que c'est cette jeune dame qui, pendant la crise post-électorale, avait combattu aux côtés des Frci.

Une dame qui a passé près de neuf ( 9) mois à la Maca, pour le vol présumé de la petite Y.C., dont on lui déniait la maternité. Finalement, un an plus tard, un test d'Adn viendra la rétablir dans ses droits. Alors que la justice à tort, la prenait pour la voleuse, la placée sous mandat de dépôt et mise en instruction. Et sa gosse qui était avec un couple, qui jurait sur tous les toits d'être ses parents, lui est donc logiquement remise.

Mais on se rappelle, alors qu'elle s'apprêtait à célébrer les retrouvailles avec sa fillette, l'ex-combattante va subir le deuxième coup dur, après le mitard. Un vrai cauchemar. C'est que, voulant soumettre son enfant à un bain, Koulaï Brigitte va se rendre compte que la môme a le sexe carrément bousillé. Le constat externe est fortement parlant.

Mais comment le sexe d'une enfant de moins de 3 ans, peut-il se présenter dans un tel état lamentable ? De fait, suite à des examens cliniques qu'elle obtient après un vrai parcours du combattant, lié à des embûches qui lui sont tendues, la pauvre mère va subir le troisième coup dur. C'est que l'examen médical va révéler que la fillette a sauvagement été excisée, par des pratiques rétrogrades, combattues du reste par les experts en droits de l'homme et nos autorités.

Et ce n'est pas tout. Car, il y a un quatrième coup dur à venir. Et celui-là, est que la gosse a également été violée, sans la moindre règle de l'art. L'infortunée mère est effondrée. Surtout, lorsque l'enfant lui révèle qui sont les auteurs de ces actes sauvages. Dans nos locaux où elle s'est rendue, en son temps avec sa génitrice, la petite Y.C. explique tout. Elle soutient que c'est la maman de O.D., celui-là même qui avait été désavoué par le test d'Adn, alors qu'il prétendait être le père naturel de l'enfant, qui l'a excisée à Katiola. Et cela, pendant la période de la fête de la Tabaski, en 2016. Sur le viol, la petite fille va livrer une réponse renversante, en indiquant que celui qui l'a déflorée de cette façon, n'est autre que le fameux O.D., le faux père.

L'ex-combattante, déjà ruinée financièrement par les démarches en vue de la récupération de sa fillette, va livrer un autre combat, pour que justice soit faite face à ce qu'a subi sa fille. Ce combat est lui aussi âpre, pour parvenir à porter plainte contre le violeur présumé de sa fille. Que d'obstacles sur son chemin !

Arrêté courant décembre 2017, O.D. est placé sous mandat de dépôt. Il est donc conduit à la Maca et son dossier est mis en instruction. Pendant ce temps, dame Koulaï Brigitte, complètement désargentée et avec une gosse grabataire sous la main, multiplie les SOS, en vue de joindre les deux bouts. Pour exhorter également les bonnes volontés à lui venir en aide, pour soigner sa fillette détruite.

Mais alors que Brigitte meurtrie attend patiemment le procès de l'homme au centre de ses déboires, un procès pour décourager ce genre d'actes criminels, elle va encaisser le cinquième coup dur. C'est qu'à son grand étonnement, l'ex-combattante apprend que O.D. accusé d'avoir fait exciser et violé sa fille, bénéficiant d'une liberté provisoire, est sorti de taule. L'ex-combattante qui pense à une blague de mauvais goût, use d'astuce pour entrer en contact avec O.D. lui-même. Ce dernier qui croyait sans doute avoir affaire à une autre personne que son adversaire, confirme l'information. Et avec force détails.

Là, la pauvre tombe des nues. « Sous prétexte que j'ai volé ma propre fille, la justice m'a jetée à la Maca, sans mener une enquête profonde. Et j'y ai passé neuf bons mois de la vie. Et il était quasiment impossible pour moi de bénéficier d'une liberté provisoire. Mais voilà qu'un père de famille, qui se faisait passer pour le père de ma fille, détruit cette dernière dans son corps et dans son âme, on lui trouve la possibilité d'être en liberté provisoire», s'insurge dame Koulaï Brigitte. Avant de dénoncer : « C'est du deux poids deux mesures. Donner la liberté provisoire à quelqu'un qui doit logiquement passer devant la Cours d'assises, franchement, je n'y comprends rien ! », fulmine la pauvre dame en pleurs.

Et Koulaï Brigitte, véritable battante, de promettre qu'elle usera de tous les moyens, mêmes les plus surprenants, pour se faire entendre. Afin que justice soit rendue pour sa fille, excisée et violée à l'âge de 3 ans. Tout comme pour elle-même, qui exige réparation après avoir, dit-elle, injustement passé neuf (9) mois en prison. Quelle affaire !

Madeleine TANOU

Source: linfodrome

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