Un navire pétrolier, plus communément appelé tanker, du nom d’Itri et battant pavillon panaméen, a été arraisonné, au large d’Abidjan, par un groupe d’individus armés, dans la nuit du 16 au 17 janvier 2013, selon un communiqué de la Direction du port autonome d’Abidjan transmis au ministère des transports.

La Direction général nous apprend que le tanker panaméen devait, initialement, mouiller son ancre, à 15 h 15, au poste pétrolier « Petroci Soutes », pour décharger 5 000 tonnes de pétrole lampant. Les conditions météorologiques, n’étant pas réunies pour un accostage, le communiqué fait état de « la présence de poussières de sables »,l’amarrage du navire pétrolier Itri a été reporté à 22 heures.

A l’heure convenue, le commandant du navire confie au pilote venu à sa rencontre, les difficultés qu’il rencontre pour manœuvrer son navire. Le pilote de la capitainerie du port est donc rentré, en attendant que le consignataire du navire l’informe de la possibilité pour le navire Itri de se rendre au poste pétrolier. L’agent consignataire avait, en conséquence, fait reporter l’amarrage à 23 h 45.

Cependant, à 00 h 15, la Vigie n’est pas parvenue à entrer en contact avec le commandant du navire pour l’informer de l’envoi d’un nouveau pilote censé lui servir de guide dans le port. Un laps de temps plus tard, l’agent consignataire a expliqué à la Capitainerie que des individus armés non identifiés auraient pris le contrôle du navire. L’information remontant jusqu’à la Gendarmerie du port, elle a envoyé un bateau pilote pour porter secours au navire, sans y parvenir. Le navire pétrolier s’était évaporé dans la nature et aurait fait route vers le Ghana voisin.

Le bateau envoyé n’étant pas habilité pour les opérations en haute mer, il a dû rentrer au port. Cet incident a entrainé une mise sur pied d’un Comité de crise, rassemblant les différents acteurs concernés. Les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée, qui s’étaient, surtout, concentrés sur le Nigéria voisin, premier pays producteur de pétrole du continent, semble, désormais, toucher la Côte d’Ivoire.

Dorian CABROL (Stg)
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