10 Jan

Hôpital général de Yopougon-Attié : Un infirmier tabassé par un parent de malade

Le personnel soignant a décidément maille à partir avec tout le monde. L’on se souvient que dans la nuit du lundi 1er au mardi 02 janvier 2018, au Chu de Yopougon, un médecin du service des urgences, de garde cette nuit-là, avait été tabassé par un sapeur-pompier, pour lui avoir fait des reproches sur la façon de travailler des pompiers.

Cette fois, c’est un infirmier en service à l’hôpital général de Yopougon-Attié (ex-Pmi) qui se fait agresser par le parent d’un malade. Les faits se sont produits dans la nuit du samedi 06 au dimanche 07 janvier 2018. Selon les informations recueillies auprès d’une source bien introduite, l’infirmer, qui assurait la garde, reçoit aux environs de 21h30mn un parent et son fils malade. Le môme souffre d’une crise de paludisme et convulse même. L’infirmier demande qu’un examen soit fait et délivre, par la même occasion, une ordonnance au père pour l’achat des médicaments nécessaires à la prise en charge immédiate du jeune patient. Plutôt que de faire ce que l’infirmier lui demande, le père prend son fils et rentre chez lui. Aux environs de 3 heures du matin, il revient avec l’enfant agonisant. La sage-femme qui les a reçoit fait appel à l’infirmier.

Devant l’urgence de la situation, l’infirmier saisit le Chu de Yopougon, pour une évacuation. Celle-ci ne se fera jamais parce que l’enfant, entre-temps, rend l’âme sous les yeux de son père. Pour ce dernier, l’infirmier est responsable de la mort de son fils. Aussi s’en prend-il à lui et le roue-t-il de coups. Le praticien, surpris par cette attitude, n’a pas le temps de réagir. Des personnes de bonne volonté volent au secours de l’infirmier, qui s’en sort avec le nez fracturé. Cette énième agression physique d’un agent de soins sur son lieu de travail n’a pas été appréciée par ses collègues. En guise de protestation, médecins, infirmiers, sages-femmes, garçons et filles de salles de cet établissement sanitaire ont décidé d’un arrêt de travail toute la journée d’hier. Informé, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a tenté de faire entendre raison au personnel soignant. Mais il a buté sur un refus catégorique, signe d’une certaine exaspération. Au moment où nous mettions l’information sous presse, le travail n’avait toujours pas repris.

Franck SOUHONE

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