07 Déc

Un écolier de 9 ans porte plainte à la police contre sa mère pour maltraitance

Un fait insolite s'est produit à Issia, le jeudi 15 novembre 2012. Un môme de 9 ans, en classe de Ce 1, à l'Epp Municipalité, a carrément porté plainte contre sa mère au commissariat de police de la ville.

A en croire les renseignements, le petit garçon répondant aux initiales de K.Y.E vit au quartier « Issia 3 », avec sa mère Y.A.S, une coiffeuse. Mais les rapports entre la mère et le fils ne sont pas au beau fixe. Chaque fois, pour des peccadilles, il est battu par sa génitrice.

Le jeudi 15 novembre 2012, pourtant journée nationale de la Paix en Côte d'Ivoire, la mère qui fait fi du caractère particulier de ce jour, remet le couvert. Nos sources notent que l'écolier qui rentre à la maison, après une balade avec des amis de son âge, est accueilli par un pilon balancé dans sa direction par sa mère. Le gamin prend le coup à la tête. C'est en fuyant qu'il ressort de la maison.

Et là dehors, ses camarades dont le plus âgé a 12 ans, le trouvent en pleurs. Lorsqu'ils veulent savoir les raisons de ses lamentations, K.Y.E leur explique qu'il vient de subir le courroux de sa mère. Encore une fois. Ses amis en sont écœurés. Ils sont exaspérés par les maltraitances dont est victime leur camarade. Alors ce jour-là, ils prennent une résolution qui fera date.

Tous d'un commun accord, demandent en effet à K.Y.E d'aller porter plainte contre sa mère, pour que cette dernière cesse de faire de lui, son souffre-douleur. L'écolier est totalement d'accord. Alors, ils se déportent tous au commissariat de police où l'élève de Ce1 fait le récit de toute sa misère devant le commissaire Klé Gustave. Un récit qu'il appuie d'une plainte soutenue par les responsables d'une Ong dénommée « Ayépo » qui œuvre à la protection de l'enfant.

En présence d'une foule nombreuse, le commissaire de police donne instruction au service de la Brigade mondaine d'interpeller la mère mise en cause. Les instants suivants, cette dernière est dans les locaux du commissariat de police. Interrogée, elle reconnaît parfaitement les actes de maltraitance sur son propre fils. Elle les justifie par le fait que le petit garçon serait têtu, peu enclin au travail et adepte de l'école buissonnière.

Mais aux yeux de l'autorité policière, cela ne saurait justifier son violent comportement à l'égard d'un enfant. Même si c'est le sien. Gardée à vue, la coiffeuse est plus tard déférée le lundi 19 novembre 2012, devant le parquet à Daloa. Jugée, elle est condamnée à 3 mois de prison avec sursis après avoir réclamé la clémence du tribunal. Et surtout soutenu qu'elle ne recommencera plus jamais.

Kévin BAKOU ( Correspondant régional)

Source : Soir info

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