04 Déc

Yopougon : Un bandit arrêté à cause d'une fellation

Yopougon-Maroc. Il est 21 heures. Une forte pluie s’abat sur la commune. Dans un magasin de friperie pour enfants, Adeline, (c'est un nom d'emprunt) 32 ans, reçoit une visite brusque de trois jeunes aux accoutrements bizarres. Vu leur apparence, elle n’a pas mis assez de  temps pour savoir qu’ils ne cherchaient pas à s’abriter mais plutôt à la cambrioler. Comme dans une scène d’exécution, ils pointent tous les trois leurs pistolets sur la jeune fille lui intimant l’ordre de leur donner la recette.

Toute apeurée, elle les informe d’une voix bégayante que sa patronne venait d’emporter la recette en question. Ils s’en rendent compte eux-mêmes après quelques fouilles. Furieux de ce couac, ils exigent de faire une partouze si elle ne veut pas mourir. La jeune vendeuse leur dit qu’elle est séropositive. Vérité ou mensonge, les trois lascars qui n’avaient apparemment pas de préservatifs n’ont pas voulu courir le risque.

Mais ils ne lâchent pas prise et abattent une autre carte : celle de la fellation. La jeune fille tente aussi un autre baroud. Elle leur dit qu’elle craint que l’excitation ne les pousse au viol. «  Ce n’est pas ton problème ! », lui crient-ils dessus. Adéline qui n’a finalement aucune échappatoire à cette proposition indécente s’abaisse pour s'exécuter.  Une partie qui a donné de grosses sueurs à la fille qui explique : « Malgré la peur et les odeurs, les choses se sont passées sans heurt avec le premier. Il s’est mis de côté. C’est avec le second que j’ai eu chaud… Et je crois qu’il doit avoir un problème parce que tous mes efforts n’ont rien réveillé en lui.

Pensant que je faisais exprès. Il m’a menacée avec son pistolet, me disant qu’il ne sent rien, que j’ai intérêt à lui donner du plaisir ». Adeline a eu son salut grâce à l’humour de ses collègues braqueurs : « Djo, elle ne peut rien faire dans ça ! Si tu ne démarres pas, va chercher viagra ».  Il est presque 22 heures, la pluie a baissé d'intensité. Les deux autres braqueurs en ont profité pour sortir dare-dare  avant qu'un client ne pointe le nez dans ce magasin.

Mais, le troisième, visiblement troublé par une éventuelle impuissance sexuelle, continuait de tester sa “chose” avec Adeline jusqu’à ce qu’elle lui dise que son pointeur, un corps habillé ne va pas tarder à venir la chercher en voiture. C’est la raison pour laquelle, a-t-elle ajouté, elle n’est pas rentrée avec sa patronne. Le voyou range alors son engin et décide de sortir en même temps que la fille. Une prise d’otage au cas où il tombait sur ce pointeur. Manque de pot pour lui, le boutiquier d’en face, qui depuis sa boutique a remarqué des mouvements suspects à travers les vitres du magasin a aussitôt alerté quelques voisins.

La démarche trop collée-serré d’Adeline avec cet inconnu sous la pluie a conforté leur suspicion. Deux jeunes du quartier l’approchent avec des parapluies qu’ils feignent de leur prêter. Le voyou a d’abord gardé son sangfroid. Mais très vite sa respiration haletante, expression d’une peur, le trahit. Il tente de s’enfuir. Mais, il est aussitôt fauché, desarmé et roué de coups. Le bandit âgé de 26 ans se nomme Ali.

Son pistolet en fait n’était qu’un artifice fait de bois et de poignet de porte. Il a été livré aux forces de l’ordre. Sur sa dénonciation, la police a arrêté Félix, l’un des deux autres malfrats, mais le troisième court toujours. Quant à la patronne d’Adeline, elle pense que les trois voyous avaient mûri longtemps l’idée de violer sa gérante, car, suppose-t-elle, à défaut d’avoir  la caisse, ils pouvaient emporter quelques vêtements qui sont de grandes valeurs. « Adeline est une fille canon aux formes généreuses qui ne laissent personne indifférent. Sa beauté a sauvé mon magasin d’un cambriolage », ironise-t-elle.

Jean-Laurent / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Source : Allo police

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