Idrissa Traoré, la quarantaine, est un musulman qui revient récemment de la Mecque. Mais, au lieu de démontrer par ses actes, l’onction reçue en Terre sainte, il s’est plutôt fait remarquer par la manière la plus abominable.

Le mauvais mahométan s’est rendu coupable des faits de vols de plusieurs casiers de bière dans la commune de Koumassi. Mis aux arrêts, il a été jugé, jeudi 6 août dernier, par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.

Le prévenu qui a reconnu les faits, a été condamné à un mois de prison ferme, peine assortie d’une amende de 50.000 Fcfa. Pour sa défense, il a invoqué sa situation familiale très peu reluisante, qui l’a contraint à commettre cet acte. «Je reconnais les faits et c’est pourquoi je demande pardon à la cour et je promets de ne plus recommencer ce qui s’est passé. J’ai été contraint de voler ces casiers pour ma survie... je m’excuse donc. C’est trop dur pour moi!» , a avoué à la barre, Idrissa Traoré, le prévenu.

Selon lui, ce n’était pas les bières qui l’intéressaient, encore moins les bouteilles, mais plutôt la matière, en l’occurrence, le caoutchouc contenu dans les casiers. Il indique en outre qu’une fois volés, les casiers sont fondus et vendus pour servir de pavés et de claustras à certaines entreprises immobilières.

Pour la franchise, voire la sincérité dans ses dires et ses aveux, les hommes en toges ont jugé bon de lui accorder une chance en allégeant sa peine à un mois de prison ferme et 50.000 Fcfa à titre d’amende. Pour ce jugement jugé clément, le mis en cause a remercié le ciel en levant les mains en haut, avant se frotter le visage.

Abou DIARRASSOUBA
Le Sursaut