17 Jui

Dunkerque : un homme, accusé de viol, mis en examen / Il a eu quatre enfants avec sa fille

Un père de famille du Dunkerquois, a été mis en examen pour viol, agressions sexuelles et violences par ascendant. Depuis une vingtaine d’années, il vivait avec sa fille, avec qui il a eu quatre enfants.


C’est une situation où le sordide le dispute à l’inconcevable. Michel (les prénoms ont été changés) est un père de famille pas comme les autres. Il s’est mis en ménage avec sa fille, Sabrina, depuis sa majorité. Elle est aujourd’hui âgée d’une trentaine d’années. Ils ont eu quatre enfants.


Âgé d’une cinquantaine d’années, Michel se retrouve en même temps père et grand-père de ses quatre enfants. Les enfants de Sabrina, qu’elle a eus avec son père, sont aussi ses frères et sœurs. Rien n’interdit l’inceste, même sous sa forme la plus désastreuse.


Déjà inquiété lorsque sa fille était mineure

D’ailleurs, la situation dans laquelle se trouvait ce couple hors-norme était de notoriété publique. Ils ne s’en cachaient pas.

Mais le décès d’un de leurs quatre enfants, une fillette handicapée âgée de deux ans, a fissuré le vase clos dans lequel ils évoluaient. Les langues se sont déliées. Des faits de viol sur sa fille Sabrina, d’agressions sexuelles sur l’un des « petits-enfants » et de violences sur ses enfants, ont été dénoncés.

Michel avait déjà eu affaire à la justice lorsqu’il entretenait une relation incestueuse avec sa fille, dans les années 90, à l’époque où elle était mineure. Le quinquagénaire, salarié d’une chaîne de boucherie, a été placé en garde à vue en milieu de semaine dernière et entendu par les policiers de la brigade des mineurs. Vendredi, il a été présenté à un juge d’instruction, qui a estimé que les charges pour viol, agressions sexuelles et maltraitances étaient suffisantes pour le mettre en examen de ces chefs d’accusation. Il a été placé en détention provisoire.

L’inceste, ni un crime, ni un délit

L’inceste n’est pas inscrit dans le code pénal en tant qu’infraction. Seul le consentement ou non est pris en compte.

Un père peut avoir des relations sexuelles avec sa fille, par exemple, sans être inquiété par la justice, à partir du moment où elle affirme qu’elle n’a pas subi de contrainte. Bref, qu’elle était consentante.
Cela à partir de l’âge de quinze ans, où chacun peut disposer à sa guise de sa sexualité.

L’on se souviendra d’une affaire jugée au tribunal de Dunkerque en avril 2014, où un Mervillois avait été relaxé alors qu’il avait couché avec sa fille de 17 ans.

En revanche, l’inceste est pris en compte lorsque les rapports ne sont pas consentis. Il constitue alors une circonstance aggravante qui augmente la peine encourue, selon qu’il s’agisse d’un viol, d’une agression sexuelle ou d’une atteinte sexuelle. La qualification retenue sera alors, par exemple, « viol par ascendant ».

Le Sénat se penche actuellement sur un projet de loi visant à inscrire l’inceste dans le code pénal, estimant que les victimes de ce genre d’agissements ressentent comme une « négation de la spécificité des violences endurées, cette lacune de la loi caractérisant l’inceste », précise le texte de la proposition de loi. Le Sénat estime que l’inceste pourrait constituer une forme de violence sexuelle intrafamiliale.

En Europe, seuls la France, le Portugal et l’Espagne tolèrent l’inceste. La Suisse, l’Allemagne et l’Autriche, à titre d’exemple, punissent sévèrement, par des peines de prison, toute personne qui a des relations sexuelles avec un ascendant ou un descendant direct. Même consenties.

 

lavoixdunord.fr 

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