14 Juil

Port-Bouët : Le plombier lui donne du "koutoukou" avant de la violer

La juge pénale d’Abidjan-Plateau a condamné, mardi, Gooré-Bi M. à cinq ans de prison ferme. Le plombier de 35 ans a été déclaré coupable par le tribunal des faits d’attentat à la pudeur consommé avec violence. La peine est assortie d’une amende de 200.000 FCfa. A sa sortie de la grande maison de Yopougon, il doit remettre à sa victime la somme de 100.000 FCfa à titre de dommages et intérêts.

L’affaire remonte au 28 juin. Nous sommes à Adjouffou, un quartier de la commune de Port-Bouët. Ce samedi-là, il est 21 heures lorsque Mlle K.A., 20 ans, rend visite à sa camarade. Cette dernière habite dans le secteur de Jean-Folly. Chemin faisant, la jeune fille est abordée par Gooré-Bi, un homme qui partage un verre avec son ami dans un bistrot. Un certain Edy, en fuite, sans autres précisions.

Les deux acolytes invitent la demoiselle à prendre un pot. Elle accepte volontiers mais insiste pour que sa camarade vienne les rejoindre dans le cabaret. Cette dernière décline l’offre pour des raisons de santé. Qu’à cela ne tienne ! La soirée peut continuer. K.A. et ses deux nouveaux copains discutent de tout et de rien. Et le "koutoukou", une boisson alcoolisée artisanale, coule à flots. Seule et à leur merci, le plombier et son complice mettent à exécution leur entreprise criminelle.

Selon la plaignante, ses amis d’un soir lui font boire une quantité importante d’alcool. «Ils m’ont fait boire assez de koutoukou J’étais soûlée. Je suis tombée. Ils m’ont soulevée pour m’envoyer dans un coin du maquis. C’est là-bas qu’ils m’ont déshabillée et ils ont abusé de moi», déclare la victime à la barre du tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau. D’après elle, à la suite de son agression sexuelle, les deux individus l’ont abandonnée, avant de disparaître dans la nature.

«C’est à mon réveil que j’ai retrouvé mon caleçon sous une chaise, derrière le comptoir. Je suis allée à la maison. J’ai expliqué ce qui s’est passé à ma mère. Je connais bien Gooré-Bi. Il se promène dans le quartier pour réparer les pompes. Il était en compagnie de son ami. Mais je ne connais pas ce dernier. Ce sont les deux qui m’ont fait ça», accuse la jeune coiffeuse qui avait à ses côtés sa mère, pendant le procès. Quant à l’accusé, il nie en bloc les faits.

«Je ne suis ni de près ni de loin mêlé à cette affaire. Je l’ai laissée en compagnie de mon ami Edy. Je ne sais pas ce qui s’est passé après. Moi, j’ai refusé de fuir parce que je ne me reproche rien», se défend-il. Le tribunal et le parquet n’accordent pas de crédit aux explications bancales du mis en cause. Ils disent détenir une preuve scientifique, à savoir un certificat médical qui montre que la victime a subi des violences sexuelles.

OM

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