Certains métiers, il faut le dire, présentent des risques. Et celui de Sapeur-pompier fait manifestement partie de ceux-là. Accusés d’avoir mis du retard dans une intervention, des sapeurs pompiers ont passé un mauvais quart d’heure, dans la soirée du lundi 16 février dernier, avec les habitants du quartier Jean-Folly dans la commune de Port-Bouët.

Selon une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse qui donne l’information, un feu s’est déclaré ce jour-là à 17 heures dans un magasin de vente de matelas et mousses, à quelques encablures du Centre Blata, route de Grand-Bassam. Alertés, les soldats du feu sont arrivés sur les lieux du sinistre seulement à 19 heures, au moment où les riverains avaient déjà éteint l’incendie ayant ravagé la totalité d’une livraison qui venait d’être effectuée.

Dès lors, a confié le chef de garde de la Caserne des Sapeurs-pompiers de la Zone 4, une implacable fureur humaine s’est déchaînée contre les pompiers qui ont essuyé des jets de pierre et des invectives. «Avec les travaux de construction de l’autoroute Abidjan-Bassam et l’échangeur de Marcory, nous mettons du temps avant d’arriver sur les lieux du drame. Sans compter que les appels de secours sont centralisés à l’Indénié, à Adjamé, avant que nous ne soyons informés », a confié le chef de garde qui déplore l’agissement des populations qui ne comprennent pas toujours les retards dans les interventions.

Ajoutant que, la ville d’Abidjan dispose de trois engins d’incendie et trois véhicules sanitaires pour les accidents de la circulation, pour les quatre casernes. A noter que les dernières flammes ont été maîtrisées par les soldats du feu avant qu'ils se retirent des lieux.

G. De Gnamien

L'Inter