16 Fév

« Je suis l’esclave de ma femme, Je dois payer avant de la toucher »

Il y a des fois où l’on a envie de tout abandonner. Repartir à zéro, et reconstruire une nouvelle vie basée sur les valeurs intrinsèques de l’élue de son cœur. Un amour sans condition, c’est toujours ce dont j’avais rêvé. Mais hélas, la vie est ainsi faite. Autrefois, nous vivions ma sœur aînée et moi dans une banlieue de la capitale malienne. On peinait à joindre les deux bouts. Bien qu’é- tant diplômé d’une grande école de commerce, j’avais du mal à trouver du boulot. Cependant, je ne désespérais pas d’un lendemain meilleur.

Ainsi je m’efforçais de déposer mes dossiers dans toutes les entreprises et PME de ma localité. Un jour, une entreprise m’a contacté pour un entretien d’embauche. Sur la file d’attente, j’ai fait la connaissance de Betty. Une fille sans artifice. Betty témoignait d’une beauté naturelle qu’on ne trouve plus de nos jours. Je tombai dès lors sous le charme de cette beauté rarissime. Le stress aidant, ce jour là, je n’ai pas osé faire plus ample connaissance avec elle.

Une fois à la maison, je m’en voulais de ne pas l’avoir fait. Par contre, il y avait cette petite voix à l’intérieur de moi qui me disait que je la rencontrerais à un moment plus propice et opportun. Après le test écrit, la directrice des ressources humaines avait recontacté trois (3) personnes pour l’entretien face à face parmi lesquelles se trouvait Betty, un autre jeune homme puis moi. J’ai réalisé alors que Betty, en plus d’être belle, était une fille intelligente. Mon amour pour elle grandit encore et je décidai cette fois de ne pas laisser filer cette occasion.

Malheureusement, Betty n’a pas pu convaincre les recruteurs ce jour-là et j’ai été la seule personne à avoir été retenue. La tristesse se lisait sur le visage de Betty. C’était une aubaine, pour entamer une discussion avec elle. Je me suis érigé en consolateur en faisant intervenir mon état parent. Après quoi, je l’ai raccompagnée à la maison. Cela m’a permis de connaître chez elle. Par moments, il faut savoir saisir sa chance en profitant de certaines opportunités.

Betty et moi, nous nous rendions visite fréquemment et j’avais commencé à travailler. Je m’occupais d’elle ainsi que des siens. Ma situation était améliorée. J’ai fait savoir à Betty mon intention de la fiancer. Elle ne trouva aucun inconvénient, elle était plutôt heureuse. Nous avons commencé à sortir ensemble au grand dam de ma sœur aînée. Elle ne voulait pas de cette relation et la justifiait par le fait que Betty était une petite arriviste, profiteuse et opportuniste. Vu que j’aimais Betty, les dires de ma sœur me semblaient comme une jalousie parce qu’elle n’avait pas encore trouvé l’élu de son cœur.

La dot avait été célébrée dans les normes de la tradition de notre pays et nos cultures. Les années passèrent et Betty devenait de plus en plus exigeante. Elle trouvait que L’argent de la popote n’était pas suffisant. Que je m’occupais mieux de mes parents que de ses parents à elle. Elle avait moins de vêtements que ses camarades et qu’elle aimerait aller le plus souvent en boîte de nuit et dans les bars. Elle trouvait que je l’avais simplement mariée pour lui faire des enfants et la laisser à la maison.

En fin de compte, des choses moins importantes et contraires aux mœurs d’un pays et de la religion qu’on pratiquait (Islam). Dès lors, ses sorties s’accentuaient. Aussi bien de jour comme de nuit. Ses repas, moins appréciés par ma sœur ainée se faisaient rares. Elle s’en était prise à ma sœur à ce sujet et lui a même demandé de quitter notre maison afin de se trouver un mari. Ma sœur s’est sentie frustrée et est rentrée en famille malgré mes supplications. Désormais nous étions deux dans cette maison de trois (3) pièces.

Souvent, après qu’elle soit rentrée tardivement d’une de ses sorties, Betty restait dormir au salon jusqu’au petit matin. C’est après plusieurs supplications qu’elle décida de regagner le lit conjugal à moins que je n’ose poser mes doigts sur elle. J’ai accepté dans la volée mais vous convenez avec moi de la difficulté que j’ai à faire face à cette situation. Une nuit aux environs de deux (2) heures du matin, l’envie d’aller avec elle était plus forte que moi et j’ai voulu abuser d’elle.

Betty avait le souffle presque coupé et m’a dit : -«Je te laisse faire, mais sache que très tôt le matin je t’enverrai une convocation». Abuser sexuellement de sa femme était intolérable chez nous et je risquais gros. J’abandonnai cet acte mais je n’arrêtai pas de la supplier. C’est ainsi que Betty m’a fait une confidence : -«Tu sais chéri, je t’aime bien mais tu ne penses qu’à toi seul. Si tu me donnes tout ce que je te demande, tout mon corps sera à toi et tu pourras en faire ce que tu veux».

Ses paroles me choquaient, mais l’heure n’était pas à la morale. -«Qu’est-ce-que tu insinues Betty ?» Ai-je demandé. Elle me rétorqua aussitôt -«Si tu n’as pas une tête pour comprendre alors laissons tomber». Elle m’a présenté tous ses vœux cette nuit là. A savoir, profiter de ma carte de crédit ainsi que de mon compte en banque en étant libre de tout mouvement et de toute opération. Chose que j’acceptais la mort dans l’âme, à cause du sexe.

Toutes les nuits, il y avait une nouvelle demande à chaque fois que je voulais d’elle. Chose bizarre j’étais incapable de refuser quoi que ce soit venant de Betty. Elle connaissait mon point faible et savait comment me dominer. Betty devenait reluisante et pimpante pendant que le chagrin me rongeait. J’avais maigri et la situation de mon compte en banque devenait critique. Mon banquier m’a appelé pour me renseigner sur les nombreuses transactions qui s‘opéraient en mon nom. Malheureusement, je ne me suis jamais rendu à ma banque bien que j’en éprouvais l’envie.

Ma famille était devenue une charge de trop et j’ai décidé de ne plus répondre à leurs appels. C’est désormais Betty qui gérait mes finances. Quand je devais acheter quelque chose c’est elle qui me remettait l’argent. Aujourd’hui je crains qu’elle vide mon compte et alimente un autre. Les cas sont lé- gions sous nos tropiques. Cependant, je ne réalise pas ma vie sans Betty à mes côtés et de surcroît loin de mon lit. C’est pitoyable ! La bassesse dans laquelle je suis tombé. Ce qui m’intrigue, c’est que je suis devenu encore plus amoureux d’elle. Je veux rebâtir une nouvelle vie mais son amour est plus fort que tout. J’ai besoin d’aide. Que faire ?

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