Les autopsies d'Andy et d'Erane, "pratiquées ce jour par deux médecins légistes experts à l'institut médico-judiciaire de Bordeaux, apportent la révélation que les causes de la mort des deux enfants sont consécutives à une noyade", a indiqué le parquet dans un communiqué, confirmant une information de source proche du dossier.
PAS DE TRACE DE VIOLENCE
"Les corps sont par ailleurs indemnes de toute trace de violence", ajoute ce communiqué, sans préciser en revanche la date de la mort, selon les médecins. Le quotidien Sud-Ouest, qui a révélé l'information, a pour sa part indiqué que les médecins légistes faisaient remonter la mort "dans la nuit de samedi à dimanche". Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ne sont pas "ce soir dans l'hypothèse d'un homicide".
Les enfants s'étaient volatilisés samedi entre 17 heures et 18 heures, alors que la maison était pleine de monde. La police n'exclut pas qu'ils aient pu sortir du jardin sans être remarqués afin d'aller se promener, qu'ils soient ensuite revenus au moment où tout le monde les cherchait dans le voisinage, avant de finalement tomber dans la piscine.
AUDITIONS DE LA FAMILLE
D'après le parquet de Bordeaux, des auditions de membres de la famille d'Erane et Andy ont eu lieu dans la journée. Un peu plus tôt, des membres de la famille accompagnés par des policiers en moto ont été vus quittant la maison d'Eysines.
Ces auditions étaient programmées dans le cadre de l'enquête, qui prévoit également d'entendre les fonctionnaires de police impliqués dans les recherches déployées pour retrouver les deux enfants, a-t-on déclaré de même source, en précisant qu'il ne s'agit pas à ce stade de gardes à vue. Cette source a précisé que le parquet avait par ailleurs réactivé l'association d'aide aux victimes ayant pour vocation d'apporter "l'aide nécessaire à la famille".
En début de matinée, le chef de la DIPJ, François Bodin, avait pour sa part indiqué que ces auditions nécessaires auraient lieu : "Nous avons énormément d'auditions à faire, à la fois des personnes qui ont habité cette maison au moment de l'anniversaire et éventuellement l'ensemble des services qui sont intervenus pendant ces trois jours. Il faut savoir qui est venu, qui a vu quoi."
D'IMPORTANTES RECHERCHES
Selon le procureur de Bordeaux, Claude Laplaud, les corps des deux garçonnets âgés de 7 ans ont été découverts vers 9 h 15 dans cette piscine qui n'était pas en service, située à l'arrière de la maison et remplie d'une "eau saumâtre". "La piscine apparemment avait été inspectée", a-t-il déclaré en évoquant des vérifications, au moins visuelles, par les occupants de la maison et des enquêteurs. La piscine est entourée d'un grillage de 1,2 m.
Un fonctionnaire de la police s'était présenté vers 9 h 15 mardi matin à la maison, où il devait dans le cadre de l'enquête prendre des photos. Selon le procureur, c'est lui qui a découvert "les deux corps flottant sur le rebord de la piscine à deux mètres l'un de l'autre".
D'importantes recherches avaient été lancées lundi, les enquêteurs fouillant des bois, des box d'hippodrome et sondant des lacs. Hier, le procureur avait affirmé qu'avant de disparaître les deux enfants avaient manifesté l'envie de se baigner.
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Erane et Andy passaient l'après-midi de samedi chez des amis d'un membre de leur famille franco-ivoirienne, avant de disparaître, laissant le portail ouvert, dans le quartier pavillonnaire. Leurs corps avaient été découverts, mardi 26 juin au matin, dans la piscine de la maison d'Eysines (Gironde) où ils se trouvaient en compagnie de leur famille avant leur disparition samedi.