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11 Aoû

Menace de publication d’images à caractère sexuel sur internet

La cyber-arnaque a rendu la Côte d’Ivoire tristement célèbre ces dernières années. Le chantage à la vidéo est l’une des escroqueries les plus répandues dans le monde cybercriminel. Cette pratique consiste pour le cyber délinquant, à mettre en confiance sa victime, lui demander de se prêter à certaines pratiques érotiques par vidéo ou photo. Ensuite il menace de divulguer les images s’il ne reçoit de sa victime, de l’argent, des faveurs sexuelles ou d’autres services. Un véritable chantage auquel succombe des victimes dévastées par la honte et redoutant que ces images soient découvertes par la famille, les amis et le monde entier en cas de diffusion sur Internet. C’est ce qu’a vécu KAC.

En effet KAC est une étudiante, célibataire vivant à Abobo. Un soir alors qu’elle échangeait avec ses amies, KAC reçoit un message sur WhatsApp d’un numéro européen. L’expéditeur dit être un européen du nom de SA. Ce dernier déclare avoir composé son numéro au hasard, et désire s’allier d’amitié avec KAC. Ne trouvant aucun inconvénient à cela KAC accepte sa proposition. De cette amitié est née une relation amoureuse. Plusieurs jours passent et les liens entre les deux amoureux se renforcent. Ils ont même des conversations érotiques au cours desquelles SA a obtenu diverses photos et vidéos de nudité de KAC. En possession de la nudité de KAC, SA menace de la publier sur les réseaux sociaux et de l’envoyer à ses contacts. KAC effrayée décide de lui envoyer de l’argent en contrepartie de la non-publication de sa nudité.

Convaincue que cet épisode malheureux faisait partie du passé, KAC essaie d’oublier et d’avancer. Mais elle est contactée par un étudiant de son établissement, l’informant qu’un inconnu lui avait transféré des vidéos et photos de sa nudité à partir d’un numéro européen. Et que ce dernier, sous menace de les publier, lui demandait d’entretenir des rapports sexuels avec elle. Face à cette pression, KAC se rend dans les locaux de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour porter plainte.

Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis de remonter à EMA un étudiant de son établissement. Interpellé puis conduit dans les locaux de la PLCC, EMA reconnait qu’il est l’auteur des menaces à l’encontre de KAC. Il déclare qu’il était épris de KAC mais celle-ci a refusé ses avances et lui a fait comprendre qu’il ne l’intéressait pas et que s’il continuait à la harceler elle lui ferait un scandale. Refusant d’admettre son échec, il a décidé de passer à l’offensive afin d’assouvir sa vengeance. Il s’est donc fait passé pour SA, de nationalité Française, et a obtenu des éléments compromettants de dame KAC. Il l’a ensuite menacée de publier les images en sa possession moyennant de l’argent. Aussi, il soutient qu’il ne savait pas que proférer des menaces à l’encontre d’autrui au moyen d’un système d’information constituait une infraction.

Pour conclure EMA a été conduit devant le Parquet d’Abidjan où il pourrait être poursuivi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, de publication d’images à caractère sexuel suivie de tentative d’escroquerie.

Source: Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité

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